Réunis mardi 31 décembre dernier au siège de la Confédération démocratique du travail (CDT) à Ouarzazate, les trois partis ont passé au crible les développements récents par lesquels la gestion locale passe, marqués qu’ils sont au sceau des alignements forcés et opportunistes. Ils ont constaté les irrégularités et violations légales ayant marqué l’élection du nouveau président de la commune ainsi que la structuration du nouveau bureau. Comme ils ont dénoncé une mascarade juridique et une atteinte flagrante à la démocratie, sous le regard placide des autorités locales.

Tout en contestant en bloc les résultats de l’élection du président et la structuration du bureau dirigeant, il mettent en évidence que ledit processus a été entaché par plusieurs irrégularités, dont la violation de l’article 11 de la loi organique des collectivités territoriales qui stipule clairement que la candidature à la présidence du conseil est réservée aux têtes de listes électorales. Or, le nouveau président élu occupait la deuxième position sur la liste du parti du Mouvement populaire (MP), et aucune disposition de la loi organique relative aux élections n’évoque une règle de « renonciation« . Plus, ils dénoncent aussi le non-respect de l’article 17 de la loi organique 14-113, qui impose que le tiers des candidats du bureau dirigeant soit constitué de femmes. Pourtant, la liste élue ne comprend qu’une seule femme. Et fustigent, chemin faisant, la violation de l’article 16 de la loi organique sur les préfectures et provinces qui énonce les cas d’incompatibilité.

FGD, PPS et PSU ont dès lors décidé d’engager une procédure judiciaire pour mettre un terme à cette mascarade, en rendant justice aux lois régissant le processus électoral, considérées comme le seul et unique moyen d’instaurer une justice politique et de garantir les droits des habitants. Comme ils ont réaffirmé leur engagement à poursuivre le travail commun et la mobilisation pour contrer toutes les violations et dépassements, quelle qu’en soit l’origine, et défendre les préoccupations et attentes de la population en vue d’un avenir meilleur basé sur la démocratie, le respect des institutions et des lois, au service de l’intérêt général des citoyens.

Le 21 novembre dernier, les trois formations de gauche avaient déjà présenté à l’opinion un rapport complet sur la situation préoccupante dans la province. Dépassant le constat de déliquescence avancée, elles ont présenté des propositions pour surmonter la paralysie qui affecte les collectivités territoriales et menace d’annihiler tout effort de développement au profit des habitants. Dans cette capitale du Draa, tout doit être envisagé pour servir l’intérêt général, loin des intérêts égoïstes qui plus est s’avèrent dévastateurs… Y songera-t-on avec le sérieux requis ? That’s a question…

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