C’est en publiant sur Twitter une vidéo au fond musical emphatique, comme pour marquer la solennité de sa décision, qu’Alberto Fernandez a annoncé vendredi qu’il renonçait à briguer un second mandat présidentiel en octobre prochain : « Le 10 décembre 2023, je remettrai l’écharpe présidentielle à celui qui aura été légitimement choisi dans les urnes. Je travaillerai avec ferveur pour que ce soit un ou une camarade de notre espace politique ».

Acculé par une inflation record qui dépasse les 100% annuels et une cote de popularité au plus bas, l’actuel chef de l’État fait un pas de côté. L’aile gauche de la coalition péroniste du Frente de Todos, régulièrement critique à son égard, le poussait depuis plusieurs semaines à renoncer à se présenter.

Eduardo de Pedro, ministre de l’Intérieur proche de la vice-présidente Cristina Kirchner, a salué sa décision. « Je le vois comme une étape nécessaire pour commencer à mettre de l’ordre dans le péronisme, nécessaire pour lui donner de la vitalité, et recommencer à rêver », a-t-il affirmé.

Après la mise en retrait de Cristina Kirchner, empêtrée dans des affaires judiciaires, celle d’A. Fernandez laisse le Frente de Todos sans leader naturel pour les élections générales d’octobre, scrutin pour lequel la coalition péroniste est actuellement donnée perdante par les sondages face à la droite de Juntos por el Cambio.

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