Le rapport dévoilé par Gallup dresse un portrait approfondi de l’état actuel de la santé mentale et du bien-être des employés à l’échelle mondiale. L’organisation US scrute les facteurs économiques et politiques influençant le bien-être des travailleurs, pour ensuite se pencher sur les éléments relatifs aux dirigeants qui favorisent l’engagement au travail et la réalisation personnelle. Plus, elle a mené plusieurs entretiens de suivi ont été réalisés avec des participants répartis aux quatre coins du globe, afin de recueillir leurs impressions et ressentis concernant leur expérience professionnelle.
Dans ledit rapport, avec 69% des sondés, le Maroc se place au deuxième rang dans la région MENA pour le pourcentage d’individus cherchant à changer de travail ou à explorer activement de nouvelles opportunités professionnelles. Un positionnement souligne une nette insatisfaction vis-à-vis des conditions professionnelles.
En termes d’engagement professionnels des employés, c’est-à-dire le sentiment d’intégration et de satisfaction dans l’environnement de travail, le Maroc se classe 9e dans la région MENA avec un taux de 14%. A l’opposé, les Emirats arabes unis dominent avec un taux de 29%, suivis de près par l’Arabie saoudite à 28% et l’Irak à 23%.
Pour ce qui est de l’évaluation de la vie ou niveau de satisfaction, le Maroc se situe à la 13e place avec un taux seulement de 16% de personnes qui estiment avoir une vie « épanouie ». Israël se distingue en tête avec un score de 69%, suivi par les Emirats arabes unis (50%) et l’Arabie saoudite (49%). En bas de l’échelle, la Tunisie (11%), l’Egypte (8%) et le Liban (4%) se trouvent derrière le Maroc.
En ce qui concerne le stress au quotidien, le Maroc se classe 9e à 45%, alors que le Liban, la Turquie et la Tunisie affichent des niveaux de stress plus élevés, avec des taux de 68%, 68% et 53% respectivement.
Quant à la colère éprouvée quotidiennement au travail, le Royaume occupe la 8e place avec un taux de 34%, suivi par des pays comme l’Algérie (32%), la Palestine (31%) et Bahreïn (26%). A l’autre extrémité, la Turquie, l’Irak et le Liban enregistrent des taux de colère parmi les travailleurs de 45%, 45% et 40%, tandis que les travailleurs au Yémen, en Arabie saoudite, et au Koweït semblent moins affectés, avec des taux de 22%, 22%, et 14%.
Selon le rapport, environ 29% des Marocains éprouvent fréquemment des sentiments de tristesse sur leur lieu de travail, ce qui place le Maroc au 8e rang sur le plan régional. A titre de comparaison, le Liban, l’Iran et la Turquie affichent des taux encore plus élevés de tristesse au travail, avec respectivement 41%, 37% et 36%.
S’agissant du climat de travail, 35% des Marocains estiment que le moment est opportun pour trouver un emploi, un taux inférieur à celui d’autres pays de la région comme le Koweït (84%) et les Emirats arabes unis (69%), où les taux de satisfaction vis-à-vis du marché du travail sont plus élevés.