Dans son allocution d’ouverture des travaux du colloque national sur l’économie circulaire, organisé par le ministère en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) et le Réseau des gouvernements locaux pour le développement durable (ICLEI), sous le thème « L’économie circulaire, la voie verte vers la durabilité », la ministre a souligné que cette rencontre s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre des orientations royales visant à ériger le Maroc en modèle continental en matière d’innovation environnementale et de transition verte.
Elle a indiqué que cette rencontre nationale constitue un moment charnière pour initier un débat national approfondi et construire une feuille de route ambitieuse autour de l’économie circulaire, reposant sur des démarches participatives et inspirée des meilleures expériences internationales. Elle a précisé que ce processus vise à instaurer un système de production et de consommation fondé sur la durabilité, la réduction des déchets et la réintégration des ressources dans le cycle économique par le biais de la valorisation et du recyclage.
Leïla Benali a mis en exergue le fait que le Maroc, fort des réformes institutionnelles et législatives engagées ces dernières années, est désormais prêt à adopter une approche intégrée de l’économie circulaire. Celle-ci repose notamment sur l’accélération de la transformation numérique des secteurs industriels, l’encouragement de l’innovation dans la valorisation des matières, ainsi que le développement de technologies intelligentes de capteurs permettant le suivi en temps réel des flux de déchets et de ressources tout au long des chaînes de production. Autant d’éléments qui contribuent à optimiser la gestion des ressources et à faire émerger une économie circulaire connectée et efficiente.
La ministre a estimé que l’organisation de ce colloque, qui coïncide avec la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, traduit l’engagement fort du Maroc envers les grandes mutations mondiales et témoigne de son implication constante dans la promotion d’une économie verte, inclusive et équitable, capable de relever les défis climatiques et de garantir la sécurité stratégique à l’ère des crises environnementales répétées.
La responsable a également souligné que la feuille de route nationale pour l’économie circulaire, actuellement en cours d’élaboration, ne se limite pas à un simple document d’orientation, mais constitue une plateforme opérationnelle permettant la convergence des politiques publiques, la coordination des efforts des différents acteurs et la cohérence des initiatives, tant au niveau central que territorial. Elle a précisé que le financement de cette transition s’appuiera sur des mécanismes innovants, notamment des incitations destinées aux petites entreprises et aux start-ups actives dans les secteurs du recyclage et de la valorisation écologique.
Elle a ajouté que la mise en œuvre effective de cette feuille de route nécessite une mobilisation générale et une implication active de l’ensemble des parties prenantes, qu’il s’agisse des administrations publiques, du secteur privé, de la société civile ou encore des collectivités territoriales. Selon la ministre, l’économie circulaire représente également une réelle opportunité pour la création de nouveaux emplois, la réduction des inégalités territoriales, ainsi que la concrétisation de la justice sociale et environnementale.
Enfin, la ministre a affirmé que le Maroc avance résolument vers la concrétisation du Nouveau Modèle de Développement, qui place l’économie verte et l’innovation climatique au cœur de la stratégie de croissance nationale. Elle a lancé un appel à tous les acteurs et partenaires nationaux et internationaux pour une mobilisation collective afin d’assurer le succès de ce chantier stratégique, véritable levier du positionnement du Maroc au cœur des dynamiques environnementales mondiales.
