Jeudi 14 septembre « vers 5h locales, les forces armées ukrainiennes ont tenté d’attaquer le patrouilleur de la flotte de la mer Noire Sergueï Kotov en mer Noire au moyen de cinq drones navals », a communiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram. Le bâtiment russe a éliminé les navires sans pilotes ennemis, a ajouté le ministère. Le « Sergueï Kotov » avait déjà été visé le 1er août dernier et avait repoussé trois drones navals. Onze drones ont par ailleurs été détruits par la défense anti-aérienne russe au-dessus du territoire de la Crimée vers 5h30 du matin, heure de Moscou, et un autre plus tôt à 0h45 au-dessus du territoire de la région de Briansk, frontalière de l’Ukraine, a rapporté la même source.
Alexander Bogomaz, gouverneur régional, a quant à lui évoqué sur Telegram successivement deux tentatives d’attaques de drones, toutes deux neutralisées par la défense antiaérienne sans faire de victimes ni de dommages. La veille, 13 septembre, une attaque ukrainienne de dix missiles de croisière contre un chantier naval à Sébastopol avait endommagé deux bateaux et blessé 24 personnes, l’armée russe ayant revendiqué en avoir abattu sept. L’armée ukrainienne avait quant à elle signalé une attaque de 44 drones contre des installations portuaires de la région d’Odessa, affirmant en avoir abattu 32.
La mer Noire est le théâtre de frappes et d’affrontements accrus depuis l’attaque ukrainienne contre le pont de Crimée le 17 juillet, coïncidant aussi avec le retrait de la Russie de l’accord céréalier, celle-ci protestant contre le non-respect des clauses la concernant.
Sur ces entre-faits, l’armée russe ne reculera pas car elle réalise bien ses buts ultimes, a estimé Scott Ritter, ex-officier du renseignement américain, dans une interview accordée à la chaîne YouTube Judging Freedom et diffusée le 12 septembre.
Une réaction qui survient après que David Petraeus, ex-directeur de l’Agence centrale de renseignement américaine (CIA) a dit espérer une fuite rapide et une défaite prochaine de l’armée russe. « Petraeus rêve que les Russes s’éparpillent, qu’ils fuient, mais il n’y a aucune preuve que cela se produira. Prenez, par exemple, le char [surnommé] ‘Aliocha’. C’est un char russe qui à lui seul s’est engagé dans la bataille contre huit véhicules blindés ukrainiens -deux chars et six véhicules de combat d’infanterie- et les a tous détruits », a-t-il déclaré.
En revanche, S. Ritter a conseillé à l’ex-chef de la CIA d’admirer le monument L’appel de la Mère-Patrie, situé dans la ville de Volgograd (anciennement Stalingrad), pour mieux comprendre la Russie.
Fin juillet, l’équipage d’un char russe amicalement baptisé Aliocha, a tout seul arrêté un groupe de huit blindés ukrainiens sur l’axe de Zaporojié: deux chars T-72 et six autres véhicules. En l’espace d’un unique combat. Après la destruction du dernier blindé, l’équipage du char a continué de couvrir les unités motorisées russes pendant environ 40 minutes. Lorsque ses munitions se sont épuisées, le commandant Rassim Baksikov a décidé d’aller les recharger et un autre char a pris le relais.
Outre le matériel détruit, les pertes humaines de Kiev se sont élevées au cours de cette bataille à plus de 100 militaires tués et blessés. L’équipage du char a été décoré par la Défense russe « pour sa bravoure et son héroïsme ».