Parmi les migrants, l’AMHD-Nador évoque le cas d’un mineur tchadien de 17 ans, ajoutant que les dépouilles se trouvent à la morgue de la ville de Jerada. « Le froid et la traque des autorités rendent cette frontière de plus en plus mortelle à cause des fossés creusées qui causent des blessures graves », dénonc l’ONG qui réclame l’ouverture d’une « enquête sérieuse pour déterminer les causes de ce drame collectif et pour l’identification des morts avant tout enterrement ».
Pour rappel, la police marocaine avait annoncé, au mois d’octobre, l’arrestation de deux passeurs présumés originaires d’Afrique subsaharienne, accusés de préparer une tentative d’entrée illégale dans l’enclave espagnole de Melilla, dans le nord du Maroc. Les deux hommes, placés en garde à vue, ont été appréhendés à Oujda. Leur arrestation est survenue quelques heures après l’interpellation de 55 migrants en situation irrégulière, dont 13 mineurs, originaires du Soudan, du Tchad et d’Algérie, entrés illégalement sur le territoire marocain.
Le 24 juin, près de 2 000 migrants originaires du Soudan et d’autres pays d’Afrique subsaharienne avaient tenté d’investir le Préside occupé via Nador. Résultat : 23 migrants ont péri selon un bilan officiel marocain, dans le drame migratoire le plus meurtrier jamais survenu lors des nombreuses tentatives de migrants subsahariens désireux de passer à Melilla ou à Sebta.