En exigeant une séance extraordinaire, on crédite le PP de la volonté de ne pas permettre à l’exécutif dirigé par Pedro Sanchez, de bénéficier des vacances du Parlement en janvier pour gagner du temps. Les représentants de ce parti de droite ont demandé également des informations sur la manière dont le régime douanier internationalement reconnu pour les voyageurs sera mis en œuvre dans les deux villes, toujours occupées par l’Espagne comme le rappelle Rabat, ajoute la même source. « Nous voulons que le gouvernement explique en détail les mesures qui seront prises pour garantir le plein fonctionnement des douanes et comment cela affectera le commerce et les citoyens de Sebta et Melilla », a exigé le PP dans sa requête.

Sous couvert d’anonymat, des sources gouvernementales ont précisé, vendredi 3 janvier, que « les négociations sur les douanes commerciales sont menées directement entre les ministères des Affaires étrangères des deux royaumes. Il s’agit de négociations de haut niveau ».

Après le Sahara, le chef du gouvernement espagnol est accusé par l’opposition de capituler face au Maroc sur un autre dossier. Ces accusations sont portées en réaction aux « conditions marocaines » que P. Sanchez aurait acceptées en échange de l’ouverture des douanes dans les deux Présides.

La formation d’extrême droite, Vox, a appelé P. Sanchez à « fermer » la frontière entre Melilla et le Maroc jusqu’à ce que Rabat « respecte le transit des marchandises ». Ce parti qui, rappelle-t-on, avait promis en 2018 la construction d’un mur de béton entre le Maroc et les deux présides, a estimé « regrettable que l’Espagne ait accepté les conditions du Maroc après avoir cédé sur le Sahara en échange de la réouverture progressive du passage de marchandises de Melilla ».

Même son de cloche auprès du PP. Juan José Imbroda, président du gouvernement de Melilla, a prévenu l’exécutif central de « céder » le préside au Maroc. Des médias ibériques ont publié l’exigence de Rabat de permettre l’entrée « de ses granulats, fruits, légumes et poissons à Melilla ».

Des sources gouvernementales anonymes avaient signalé, vendredi 3 janvier au journal El Independiente, que « les négociations sur les douanes commerciales sont menées directement entre les ministères des Affaires étrangères des deux royaumes. Il s’agit de négociations de haut niveau ». De son côté, la déléguée du gouvernement à Melilla a démenti les « informations non vérifiées parues dans certains médias sur les conditions marocaines ».

Le point 3 de la Déclaration conjointe, sanctionnant les entretiens du 7 avril 2022 à Rabat entre le roi Mohammed VI et Pedro Sanchez, annonce que « la pleine normalisation de la circulation des personnes et des marchandises sera rétablie de façon ordonnée, y compris des dispositifs appropriés de contrôle douanier et de personnes au niveau terrestre et maritime ».

Pour rappel, le Maroc a fermé le 1er août 2018 la frontière commerciale avec Melilla. En revanche, la douane commerciale avec Sebta n’a jamais existé.

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