Comme il fallait s’y attendre, la mission dévolue aux pétitionnaires algériens consiste à « plaider l’organisation efficace et rapide d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui », indique la partie algérienne dans un communiqué relayé par l’agence de presse des séparatistes. Autant dire que le système algérien qui rappelle à tout bout de champ qu’il n’est nullement concerné par le conflit s’évertue à contourner les résolutions onusiennes qui incitent à dégager une solution politique consensuelle. C’est donc l’antienne de l’autodétermination qui est conjuguée dans tous les temps qui est ainsi exhumée alors que les émissaires onusiens qui se sont relayés ont tous abouti, au terme de leurs bons offices, à l’impossibilité de la solution référendaire. Avant de prendre le chemin pour New York, les représentants algériens et du Polisario ont bénéficié, à Alger, d’une session de formation pour parler d’une seule voix. Besma Azouar, ministre algérienne chargée des Relations avec le Parlement, les a reçus dans ce cadre-là. La mission algérienne comprend aussi des membres de l’« Association de solidarité avec le peuple sahraoui ».

Quant au Maroc, pas moins de 15 Sahraouis, dont d’anciens membres du Polisario ayant regagné le royaume, comme Fadel Breika et Bahi Larbi Ennass, ont été mobilisés pour défendre la cause nationale à l’ONU. Un casting qui semble approprié puisque les pointures choisies sont au fait des conditions politiques et humaines dans les camps de Tindouf. Parlementaires et ds acteurs associatifs originaires de la province complètent la délégation marocaine.

Sur le terrain, force est de souligner que les séparatistes n’en finissent pas de s’agiter depuis les campas de Lahmada, à l’ombre de la protection de l’Algérie. Ainsi, le Polisario vient donner l’alerte sur un « plan » des Forces armées royales (FAR) pour attaquer des positions situées à l’Est du Mur des Sables édifié pour endiguer les incursions des séparatistes. L’alerte générale a été sonnée à l’issue d’une une réunion urgente des membres de la direction militaire du Front. Des articles ont mis en garde contre une « imminente attaque de l’occupant ciblant le territoire libéré de Mijek ».

Depuis quelques semaines, le Polisario a nourri son langage guerrier en multipliant les menaces contre le Maroc. « Tout le territoire du Sahara occidental dans son espace aérien, terrestre et maritime est désormais une zone de guerre »indiquait  un communiqué du Front. Lequel assurait que « bien que le Maroc continue d’observer le silence sur les pertes causées par les bombardements des forces sahraouies, il ne peut plus continuer à cacher que la guerre s’étend à l’intérieur du Maroc et fait des victimes. »

Cette démarche séparatiste coïncide avec l’examen par le Conseil de sécurité de la question du Sahara occidental et le début des travaux de la 4e Commission de l’ONU.

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