Membre du parti conservateur (opposition), M-L Ramírez a également rencontré le même jour Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau. « J’ai partagé avec le ministre Nizar Baraka notre expérience en matière de développement réussi de concessions d’infrastructures, permettant des constructions inédites depuis 50 ans », a-t-elle écrit sur la plateforme X.

Cette visite intervient dans un contexte de tensions au sein du gouvernement colombien de gauche, en place depuis le 7 août 2022. Francia Márquez, vice-présidente, issue de la communauté afro-colombienne, a publiquement accusé le gouvernement du président Gustavo Petro, celui-là même qui a  rétabli la reconnaissance de la fantomatique RASD en dépit de l’opposition de la Chambre haute, de « racisme » et de « patriarcat ».

Une majorité de sénateurs colombiens a adopté le 25 octobre 2022, une résolution exprimant leur « profond rejet et total désaccord » avec la décision du ministère des Affaires étrangères de renouer avec ce qu’ils appellent un « mouvement séparatiste », prétendant être un « État », alors que « la grande majorité des pays, y compris les Nations unies, ne le reconnaissent pas ».

La Colombie se prépare à des élections présidentielles à l’été 2026. « Le pays a besoin d’un candidat fort de centre-droit en 2026 », avait déclaré M- L. Ramírez en mars dernier à un média colombien.

La visite de l’ancienne vice-présidente de Colombie au Maroc coïncide avec le départ du secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) vers le Venezuela et Cuba, deux pays qui reconnaissent toujours la RASD. À Caracas et La Havane, Nabil Benabdellah doit rencontrer des responsables du Parti socialiste unifié du Venezuela et du Parti communiste cubain. Le PPS a su maintenir des relations cordiales avec ces deux formations de gauche, actuellement au pouvoir au Venezuela et à Cuba.

Cette mobilisation en direction des États reconnaissant l’entité séparatiste a été précédée par une campagne marocaine menée il y a trois mois au Mexique. Celle-ci a été marquée par le discours de Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, au Parlement mexicain, et la visite de Driss Lachgar, premier secrétaire de l’USFP, à Mexico.

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