Une fois de plus, les BRICS se retrouvent une fois de plus dans le viseur de Donald Trump. Le 47e président des États-Unis a renouvelé sa menace, vendredi, sur Truth Social, d’imposer des droits de douanes de «100%» si ces pays venaient à tourner le dos au dollar. « Nous allons exiger de ces pays, apparemment hostiles, qu’ils s’engagent à ne pas créer une nouvelle monnaie des BRICS ni à soutenir n’importe quelle autre monnaie capable de remplacer le puissant dollar américain, sans quoi ils devront faire face à des tarifs douaniers de 100% et être prêts à dire adieu aux ventes dans la merveilleuse économie américaine », a-t-il écrit.
Selon D. Trump, tout pays qui essaierait de remplacer le dollar devra dire « bonjour aux tarifs douaniers et adieu à l’Amérique ». « C’en est fini de cette idée que les pays des BRICS cherchent à s’éloigner du dollar pendant que nous restons à regarder les bras croisés », a-t-il martelé.
Cette déclaration survient dans la foulée de la mise à exécution d’une autre menace : celle d’imposer des droits de douane de 25% aux produits canadiens et mexicains à compter du 1er février.
Fin novembre, le président américain avait déjà brandi la menace de droits de douanes de 100% si les BRICS tentaient de créer une nouvelle monnaie pour remplacer le « puissant dollar américain ». Le président américain avait appelé à trouver un autre « pigeon » : tout pays qui tenterait de remplacer le dollar dans le commerce international devrait « dire adieu à l’Amérique ».
Dans la foulée, Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin avait affirmé que si les États-Unis venaient à forcer d’autres pays à utiliser le dollar, cela « renforcerait davantage la tendance » au recours aux monnaies nationales. « C’est un processus d’érosion de l’attractivité du dollar qui gagne du terrain », avait-il déclaré début décembre.
Le président russe avait également réagi quelques jours plus tard à cette menace de D.Trump: selon lui, le fait d’interdire l’utilisation du dollar était une chose, et le fait de ne pas l’utiliser en était une toute autre. « Ce sont les États-Unis qui ne nous ont pas permis d’utiliser le dollar. Aujourd’hui, à cause de cela, ils ont des problèmes », avait souligné Vladimir Poutine lors du forum d’investissement VTB « La Russie vous appelle ».