Organisée par le Centre marocain de recherches polytechniques et d’innovation (CMRPI), en partenariat avec le Conseil de l’Europe, cette campagne se tient du 4 au 30 novembre sous le thème «Contribuons tous pour protéger nos enfants contre la cyberviolence et le cyberharcèlement».
L’initiative vise à sensibiliser les enfants et leur entourage – la famille, l’école, et tous les acteurs de la société marocaine – au sujet de la cyberviolence et cyberharcèlement. Elle est destinée particulièrement aux enfants et aux jeunes qui «utilisent massivement les différents outils technologiques et plateformes numériques», a précisé Youssef Bentaleb, président du CMRPI, ajoutant que l’initiative vise «à les avertir aux divers risques cybernétiques».
«Nous sommes là pour donner des repères aux enseignants en vue de sensibiliser les élèves au bon usage de l’internet», a informé Ilham Laaziz, directrice du programme GENIE au ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports.
Dans une allocution lue en son nom, la ministre chargée de la Transition numérique, Ghita Mezzour, a souligné l’importance d’une utilisation rationnelle et éthique des différents outils technologiques «afin d’assurer la sécurité des familles et des individus». Elle a ainsi passé en revue les initiatives prises par le Royaume en vue d’instaurer un «environnement numérique sain», notamment le programme «Culture digitale : protection des enfants en ligne» et les différentes lois régissant le champ numérique.
Alessio Capellani, chef de délégation adjoint de l’Union européenne au Maroc, a souligné, de son côté, que certains comportements dont le cyberharcèlement ont augmenté de manière exponentielle au cours de la pandémie de Covid-19.
La cyberviolence au Maroc touche principalement les citadines, les jeunes femmes, les étudiantes et les célibataires. Près de 1,5 million de femmes sont victimes de cyberviolence au Royaume, soit une prévalence de 13,8%, alors que le milieu urbain (15,5%) est plus touché que le milieu rural (9,4%). La violence électronique est perpétrée par des hommes (86,2%), majoritairement inconnus (72,6%). Mais 3,6% de victimes désignent aussi comme responsables des membres de la famille, 3,3% des amis, 4,3% les conjoints, 4,3% les enseignants et les camarades d’école et 3,6% des hommes dans le cadre du travail.

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