L’association a mis en lumière les effets dramatiques des changements climatiques et de la sécheresse sur la région. Le communiqué qu’elle vient de produire rappelle que la situation s’est exacerbée en raison de l’exploitation excessive des ressources en eau liée à la culture de la pastèque rouge, un phénomène aux conséquences néfastes pour les habitants comme pour l’environnement.
L’association a dénoncé le fait que la culture de la pastèque rouge et jaune, étrangère à la région, ait conduit à la dégradation des oasis et à la réduction de leur superficie. Ce phénomène a non seulement exacerbé la souffrance locale mais a aussi contribué à l’exode massif des habitants à la recherche de conditions de vie plus favorables.
Dans ce cadre, l’association a insisté sur la nécessité d’appliquer les directives royales émises lors du discours du Trône en 2024, où le Roi Mohammed VI a souligné l’importance de protéger le domaine public en eau et de rationaliser son utilisation dans toutes les régions du Maroc.
L’association a exprimé sa déception face à l’attitude du gouverneur de la région, qui, dans un arrêté du 11 octobre 2024, a annulé deux décisions antérieures sans produire les effets escomptés. « Cette décision n’a pas permis de limiter l’extension des terres cultivées en pastèque. Au contraire, elle a contribué à l’augmentation notable de ces surfaces, aggravant ainsi la crise des ressources en eau dans la région », a déploré l’association. Ce communiqué fait écho à une lettre envoyée au gouverneur de Zagora le 22 août 2024, où l’association lui demandait de prendre des mesures concrètes pour protéger le domaine public en eau. L’association avait alors requis un arrêté interdisant la culture de la pastèque, jugée nuisible non seulement pour les ressources en eau, mais aussi pour la culture stratégique du palmier dattier, essentiel à l’économie locale.
Alors que la crise de l’eau perdure à Zagora, les régions voisines de Tinghir et Tata ont pris l’initiative de protéger leurs ressources en interdisant la culture de la pastèque. Une décision saluée par l’association, mais qui, selon elle, soulève la question de l’inefficacité des mesures prises à Zagora pour endiguer une crise qui semble s’intensifier chaque jour.
