Depuis Salé, Nizar Baraka, secrétaire général du Parti de l’Istiqlal et ministre de l’Équipement et de l’Eau, a reconnu lors de la session du Conseil national tenue samedi dernier que le gouvernement n’a pas réussi à tenir sa promesse de créer un million d’emplois durant son mandat qui s’achève l’année prochaine. « Nous devons dire la vérité aux Marocains ; l’objectif de créer un million d’emplois est hors de portée », a-t-il lancé alors que Aziz Akhannouch, en tête de l’attelage aux affaires, a choisi de labourer, à Laayoune, fief électoral de l’Istiqlal, en assurant le contraire et en multipliant les promesses. De quoi excéder N. Baraka auquel on impute le succès dans l’endiguement de la fougue des baronnies sahraouies à vouloir faire main basse sur les instances dirigeantes de la formation d’Allal El Fassi.

Le chef de file du PI a précisé que le gouvernement a entamé une nouvelle approche dans la gestion de la question de l’emploi, en soulignant qu’environ 180 000 emplois ont été créés au premier trimestre de 2025, comparé à la même période l’année précédente où l’économie nationale avait perdu près de 80 000 emplois.

Le mandat de l’actuel Exécutif a été plus marqué au sceau des destructions de l’emploi, comme le confirment les données d’institutions étatiques livrées, sans état d’âme, à l’opinion. En 2020, rappelle le Haut-Commissariat au Plan (HCP), au cœur de la pandémie de COVID-19, 432 000 emplois avaient été détruits, alors que 230 000 emplois ont été créés en 2021. En 2022, une perte nette de 24 000 emplois a été enregistrée, et en 2023, l’économie marocaine a détruit 157 000 emplois. A cela s’ajoutent les données disponibles en vrac sur le taux de chômage qui a atteint des sommets.

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