Le ministère de la Santé à Gaza a annoncé un nouveau bilan de 37.718 martyrs et 86.377 blessés en majorité des civils, depuis le 7 octobre. La famille du leader du Hamas n’a pas échappé à la barbarie sioniste. « Si l’ennemi pense que cibler ma famille va changer nos positions et notre résistance, alors il se fait des illusions », a déclaré Ismaël Haniyeh à ce propos.

La politique de destruction systématique de toutes les infrastructures dans la bande de Gaza est toujours maintenue comme priorité pour l’armée sioniste toujours en campagne dans l’enclave palestinienne depuis 264 jours. L’objectif tapi derrière cette stratégie est de rendre invivable le territoire palestinien. Pour l’heure, tous les clignotants sont au rouge dans la bande de Gaza.  Près d’un demi-million de personnes souffrent toujours de la faim à un niveau « catastrophique » et ce en dépit d’une légère amélioration dans le nord du territoire assiégé, a indiqué mardi un rapport appuyé par l’ONU. Selon le rapport du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), sur lequel se base les agences des Nations unies, l’accès à l’aide humanitaire a permis d’éviter la famine redoutée dans la dernière évaluation publiée en mars, mais 22% de la population du territoire assiégé par Israël est toujours confrontée à une situation alimentaire « catastrophique ».

Le rapport souligne que l’ensemble de la bande de Gaza reste menacée par un « risque élevé et soutenu » de famine. « Le nouveau rapport relève une légère amélioration par rapport à l’évaluation précédente de mars, qui mettait en garde contre une famine potentielle dans les gouvernorats du nord de Gaza d’ici la fin mai », a commenté le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué. « Cette amélioration montre la différence qu’un meilleur accès peut faire. L’augmentation des livraisons de nourriture dans le nord et les services de nutrition ont contribué à réduire les niveaux de faim les plus graves, laissant une situation toujours désespérée », souligne le PAM.

Le dernier rapport IPC publié mi-mars estimait que plus de 1,1 million de Gazaouis étaient confrontés à « une situation de faim catastrophique », proche de la famine, « le nombre le plus élevé jamais enregistré » par l’ONU. Le PAM a toutefois prévenu que si la situation s’améliorait dans le nord, le risque de famine était plus grand dans le sud. « Les hostilités à Rafah en mai ont déplacé plus d’un million de personnes et ont gravement limité l’accès humanitaire. Entre-temps, le vide sécuritaire a favorisé l’anarchie et le désordre, ce qui entrave gravement les opérations humanitaires », a déploré l’agence onusienne. « Le PAM craint à présent que le sud de Gaza ne connaisse bientôt les mêmes niveaux catastrophiques de famine que ceux enregistrés dans les zones septentrionales », a conclu ledit programme. L’IPC est une initiative impliquant plus de 20 partenaires, dont des gouvernements, des agences des Nations unies et des ONG.

En parallèle, Philippe Lazzarini, chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a indiqué mardi 25 juin que dix enfants perdent une jambe ou deux dans la bande de Gaza en moyenne chaque jour depuis le début de la guerre menée par ‘Israël’ contre l’enclave palestinienne, le 7 octobre dernier. S’exprimant en conférence de presse depuis Genève (Suisse) le patron de l’Unrwa a déclaré qu’ « en gros, nous avons tous les jours 10 enfants qui perdent une ou deux jambes en moyenne ».

P. Lazzarini a précisé que ce chiffre ne prenait pas en compte les enfants qui perdent un bras ou une main, rapportent plusieurs médias étrangers. Le diplomate Italo-suisse a indiqué se baser sur des chiffres de l’Unicef. « Dix par jour, ça veut dire environ 2 000 enfants après plus de 260 jours de cette guerre brutale », a souligné P. Lazzarini, selon France info. « Nous savons aussi la plupart du temps comment les amputations se déroulent dans des conditions assez horribles et parfois sans aucune sorte d’anesthésie et cela s’applique également aux enfants », a-t-il encore précisé.

Depuis le 7 octobre 2023, ‘Israël’ mène une guerre génocidaire contre la bande de Gaza qui a fait plus de 123 000 victimes civiles, entre martyrs et blessés, en majorité des enfants et des femmes, et près de 10 000 personnes portées disparues dans un contexte de famine et de destruction massive, selon des données palestiniennes et de l’ONU. Israël poursuit sa guerre dans l’enclave palestinienne en dépit d’une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies exigeant l’arrêt immédiat des combats et de l’ordonnance de la Cour internationale de justice (CIJ) indiquant des mesures conservatoires pour prévenir un génocide et améliorer la situation humanitaire à Gaza.

P. Lazzarini a aussi évoqué le rapport publié lundi par l’ONG « Save the Children » qui estime que 21 000 enfants sont portés disparus dans la bande de Gaza, depuis le début des hostilités soit parce qu’ils sont ensevelis sous les décombres, ou prisonniers, ou enterrés dans des tombes anonymes ou encore qu’ils ont perdu contact avec leur famille et proches. Selon l’ONG basée à Londres, au moins 17 000 enfants sont non-accompagnés et environ 4 000 enfants sont probablement portés disparus sous les décombres dans la bande de Gaza.

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