Cette faible part de marché s’expliquerait notamment par un manque de compétitivité et de notoriété par rapport aux produits conventionnels. Aux volets réglementaire et fiscal, le Maroc, le Nigeria et les pays de l’UEMOA sont considérés parmi les pays les plus performants. En effet, cinq ans après le lancement des premiers guichets des Banques participatives, le Maroc a réussi à achever la mise en place de l’arsenal réglementaire ainsi que des normes prudentielles relatifs à cette activité et l’alignement de la doctrine fiscale des produits des Banques conventionnelle sur ceux des Banques participatives.

Toutefois, il convient de rappeler que ces dernières sont confrontées à des problèmes de liquidité puisqu’elles ne collectent pas encore assez de dépôts clientèle pour financer leurs emplois qui sont peu diversifiés avec une forte concentration sur les prêts hypothécaires « murabaha » (83% du total des financements à fin 2022), et une part de marché du secteur dans le total des prêts au logement de 7,9% à fin 2022, en hausse de +19,6% en glissement annuel. Selon l’agence, le potentiel de croissance à long terme du secteur de la finance islamique au Royaume est important en raison d’une importante base démographique. En termes de perspectives une part de marché de 5% d’ici 2024 serait envisageable sous l’effet d’une poursuite de l’augmentation des actifs des Banques islamiques (+20% en 2022).

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