Dans la journée de samedi, les raids et le pilonnage de Khan Younès n’en finit pas. Au moins 20 Palestiniens, dont 10 enfants, ont été tués et plusieurs autres blessés lors d’une frappe aérienne israélienne visant des zones du centre et du sud de la bande de Gaza. Des sources médicales de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir al-Balah ont déclaré qu’ils avaient accueilli 15 morts et plusieurs blessés suite à un bombardement israélien ciblant la zone d’Al-Zawaida dans le centre de la bande de Gaza. Ils ont ajouté que les secouristes avaient récupéré deux corps et plusieurs blessés à la suite d’une frappe aérienne sur une maison dans le quartier de Sheikh Radwan, au nord de la ville de Gaza. Des correspondants sur place ont rapporté que la ville Al Hamad de laquelle l’armée sioniste a forcé près de 150.000 de ses habitants à vider les lieux est soumise aux raids israéliens. Par ailleurs, deux Palestiniens ont été tués lors d’un bombardement israélien visant la zone d’Al-Zana, à l’est de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, ont indiqué les sources. Elles ont ajouté qu’un enfant palestinien de six ans a été tué par une balle dans la tête tirée par un drone israélien dans une tente pour personnes déplacées à l’ouest de Khan Younès.
Des médias israéliens ont rapporté qu’un grave incident à eu lieu, samedi, à Gaza où un soldat a été tué et 11 autres blessés. Les Brigades Al-Qassam ont indiqué que les hélicoptères israéliens ont opéré au niveau de Netzarim pour transporter les soldats israéliens mis hors de combat. Par ailleurs, de rudes combats se déroulaient entre les combattants palestiniens et les forces d’occupation à Rafah.
Sur ces entre-faits, le Hamas assure que les propositions du président américain, Joe Biden, ne sont pas inclues dans les résultats des négociations menées dans la capitale qatarie Doha en vue d’un cessez-le-feu et d’un échange de prisonniers dans la bande de Gaza. Al Jazeera a recueilli les déclarations de hauts responsables du Hamas sur les résultats des négociations menées sous la médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar. « Les résultats des réunions de Doha que nous avons reçu n’inclut pas le respect de ce qui a été convenu le 2 juillet », ont précisé les responsables. Le Hamas a fait remarquer que les questions convenues dans la proposition annoncée par le président américain le 2 juillet n’étaient pas incluses dans les résultats des négociations de Doha.
Selon des sources palestiniennes, le résultat des négociations de Doha n’incluait pas le corridor de Netzarim, qui coupe Gaza en deux, ni le corridor de Philadelphie, à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte. Sami Abu Zuhri, l’un des dirigeants du Hamas, a déclaré que les États-Unis tentaient de créer une « atmosphère positive imaginaire », qu’ils n’avaient pas l’intention d’arrêter les attaques sur Gaza et qu’ils essayaient de gagner du temps.
Les négociations entre Israël et le Hamas, sous la médiation des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar, en vue d’un cessez-le-feu et d’un échange de prisonniers à Gaza ont pris fin à Doha. En réaction aux négociations de cessez-le-feu à Gaza, l’Iran a mis en garde contre « la tromperie et la malhonnêteté » du régime criminel israélien et de son plus important allié, les États-Unis.
Ali Bagheri Kani, ministre iranien des Affaires étrangères par intérim, a lancé l’avertissement lors d’un entretien téléphonique vendredi avec Mohammed ben Abdelrahman Al Thanin Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar. Il s’agissait de leur deuxième conversation en 24 heures. Le responsable iranien a écrit sur le réseau social X vendredi soir que le Premier ministre qatari et lui avaient échangé « sur les développements de la deuxième journée de pourparlers pour mettre fin au génocide à Gaza ».
« J’ai mis en garde contre la tromperie et la malhonnêteté du gang criminel au pouvoir à Tel Aviv et de son plus important soutien, les États-Unis, à la table des négociations », a-t-il noté.
Plus tôt dans la journée, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte ont publié un communiqué conjoint affirmant que les négociations sur le cessez-le-feu dans la bande de Gaza se déroulaient dans une atmosphère positive à Doha, au Qatar. Ils ont ajouté que les discussions étaient « sérieuses et constructives ». Les médiateurs ont présenté une « proposition de transition » qui permettrait la mise en œuvre « rapide » d’un accord mettant fin à la guerre à Gaza et verrait la libération des captifs israéliens, indique le communiqué.Les trois médiateurs disent également que leur proposition « réduit les écarts entre les parties en conflits ».
Les nouvelles conditions du projet d’accord sur une trêve à Gaza prévoient toutefois que le régime sioniste maintienne ses forces à l’intérieur de Gaza, le long de la frontière entre la bande côtière et l’Egypte, a ajouté une source informée. Le Hamas a cependant déclaré qu’il n’accepterait pas de nouvelles conditions de la part du régime israélien, telles que celles décrites dans la nouvelle proposition.
« Les États-Unis fournissent des armes à Israël, ce qui fait d’eux « un complice et non un médiateur neutre », a indiqué B. Kani. « J’ai donc insisté sur l’utilisation de tous les moyens pour forcer les agresseurs sionistes à cesser les meurtres et les crimes à Gaza », a-t-il déclaré.
Malgré les pourparlers de cessez-le-feu, le régime israélien poursuit ses raids aériens sur la bande de Gaza assiégée alors que la guerre génocidaire entre dans son onzième mois. Benjamin Netanyahu a promis de poursuivre la guerre jusqu’à « l’élimination » du Hamas, une perspective qui a été écartée comme étant impossible par certains responsables israéliens et alliés de Tel Aviv. Les nouveaux massacres contre la bande de Gaza ont porté le nombre de martyrs palestiniens à plus de 40 000 et celui des blessés à plus de 92 400.
