Pékin a exprimé une opposition catégorique, dénonçant une approche qui « ne fera qu’aggraver la situation » et affirmant que la Chine « prendra toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts légitimes ».
Dans le même registre, le ministère chinois du Commerce a averti que la Chine ne resterait pas sans réponse : « Si les États-Unis persistent dans cette voie, la Chine prendra toutes les contre-mesures nécessaires ». Il a également souligné que ces droits de douane unilatéraux constituaient une violation des règles de l’Organisation mondiale du commerce et compromettaient le système commercial mondial.
Le Global Times, média d’État chinois, rapporte que Pékin considère ces nouvelles hausses tarifaires comme une « menace ». Les États-Unis justifient en effet ces sanctions économiques par le rôle présumé de la Chine dans l’approvisionnement en produits chimiques utilisés pour fabriquer le fentanyl, une substance impliquée dans de nombreuses overdoses sur le sol américain. Le ministère du Commerce chinois a rappelé que la Chine respectait ses engagements internationaux et qu’elle avait déjà mis en place des réglementations strictes en matière de contrôle des substances sensibles.
Face à ces critiques, le gouvernement chinois a appelé Washington à « revenir sur la bonne voie » et à privilégier un dialogue équitable. Lin Jian a souligné que « la pression, la coercition et les menaces sont la mauvaise approche pour faire des affaires avec la Chine », insistant sur le principe du respect mutuel.
Les nouveaux droits de douane annoncés par Donald Trump entreront en vigueur le 4 mars. Selon Bloomberg, ces hausses de 10% touchent plusieurs catégories de produits chinois et s’inscrivent dans une stratégie plus large visant à renforcer les restrictions économiques contre Pékin.
En réponse à ces décisions, la Chine envisage plusieurs formes de représailles. Pékin pourrait augmenter les droits de douane sur certains produits américains, inscrire des entreprises américaines sur une liste noire ou encore renforcer les contrôles sur l’exportation de minéraux stratégiques. Toutefois, des analystes cités par CNBC estiment que la Chine devrait adopter une approche mesurée afin de préserver ses relations commerciales avec Washington.
Malgré cette escalade des tensions, les deux puissances semblent encore chercher à éviter une rupture totale. Bloomberg indique que des échanges diplomatiques ont eu lieu entre des responsables chinois et américains, notamment entre le vice-Premier ministre chinois He Lifeng et le secrétaire au Trésor Scott Bessent.
Pékin réaffirme sa volonté de résoudre les différends par le dialogue, tout en prévenant qu’il y aura une réaction si les États-Unis poursuivent leur politique de sanctions économiques.
