Des témoignages recueillis par l’ONG font état de transferts récurrents, certains prisonniers ayant subi plus de cinq déplacements en l’espace de huit mois. Cette pratique ne fait qu’aggraver leur souffrance, ainsi que celle de leurs familles, qui se retrouvent dans l’angoisse et l’incertitude, selon la même source.
Un communiqué de l’ONG exprime ses « grandes inquiétudes » face à ces agissements, notamment à l’approche de la Journée internationale de solidarité avec les victimes des frontières et des mers, célébrée le 6 février. Pour ces familles, cette situation complexe et douloureuse ne fait qu’alourdir un fardeau déjà difficile à supporter. Alors qu’elles espéraient des nouvelles qui pourraient atténuer leur souffrance, elles se trouvent confrontées à un contexte où les conditions de détention se détériorent davantage.
Il convient de rappeler que de nombreux prisonniers marocains en Algérie sont enfermés en vertu de la loi 08/11, souvent accusés de délits liés à la migration irrégulière, au trafic d’êtres humains ou aux activités de gangs. D’autres sont les victimes de mafias de migration irrégulière, exploitant leur désir de quitter leur pays natal à la recherche d’un avenir meilleur en Europe. Dans ce cadre, l’association a appelé les autorités algériennes à adopter des mesures humanitaires, rappelant les précédentes promesses du président algérien pour alléger les peines et favoriser des libérations dans le cadre d’une amnistie générale.
Par ailleurs, l’appel à la communauté internationale est également un aspect essentiel de cette problématique. L’association sollicite l’intervention de la Croix-Rouge internationale et d’autres organisations humanitaires pour veiller au respect des droits des prisonniers. Les fameuses « règles de Nelson Mandela », relatives aux standards de traitement des prisonniers, doivent impérativement être appliquées. Il est crucial de régulariser cette situation pour protéger la dignité de ces jeunes, dont le seul crime reste le désir ardent de trouver une vie meilleure, rappelle l’AMSV.