Connue localement sous le nom de « Dinga Dinga », qui se traduit par « tremble comme si elle dansait », la maladie présente des symptômes très courants comme la fièvre, mais surtout des manifestations assez inhabituelles, telles que des tremblements incontrôlables et des difficultés à marcher, qui lui ont valu en effet son nom.
Selon Kiyita Christopher, médecin du district, les premiers cas de Dinga Dinga ont été signalés début 2023 et la maladie fait actuellement l’objet de recherches médicales. Certains patients sont soignés à l’hôpital de Bundibugyo et des échantillons de test ont été envoyés aux laboratoires du ministère de la Santé pour une étude plus approfondie.
Une des patientes, citée par Monitor, a parlé de son expérience : « Je me sentais faible et je ne pouvais pas marcher à cause de tremblements incontrôlables. C’était très effrayant. Ils m’ont emmenée à l’hôpital et, grâce à Dieu, je suis en bonne santé maintenant. »
Le docteur Kiyita a noté que malgré les symptômes effrayants, Dinga Dinga s’auto-guérissait dans la plupart des cas. « Nous utilisons des traitements spéciaux et les patients récupèrent généralement en une semaine », a-t-il affirmé, soulignant que des antibiotiques étaient utilisés pour soulager les symptômes associés. Le médecin a mis en garde les habitants de la région contre le recours aux herboristes, expliquant que leurs méthodes n’ont aucune base scientifique. « Il n’existe aucune preuve scientifique que les remèdes à base de plantes puissent guérir cette maladie. J’encourage les résidents locaux à consulter un médecin dans les établissements de santé du comté », a-t-il enjoint. L’épidémie de la maladie est jusqu’à présent limitée au district de Bundibugyo, selon la presse locale. Aucun cas d’infection n’a été enregistré dans les zones voisines.
