Bien des dispositions du projet de loi de finances, notamment en matière de postes budgétaires, ravivent l’inquiétude parmi les professionnels de la santé. Les syndicats jugent que « les termes de ce projet ne correspondent ni ne confirment les engagements pris par le gouvernement, qui avait promis d’assurer le paiement des salaires à partir du budget général de l’État pour des postes budgétaires permanents ».
L’impact de ce projet de loi se traduit également par la création de 6.500 nouveaux postes budgétaires pour les fonctionnaires du ministère de la Santé et de la Protection sociale, clairement indiqués dans le document, contrairement à d’autres secteurs, comme celui de l’Éducation nationale. Cependant, cette mesure a été perçue comme une tentative de masquer des intentions moins favorables.
La coordination syndicale, qui a récemment manifesté son mécontentement, a tenu à rappeler que « l’élaboration du projet de loi de finances suit une procédure précise avec des délais fixés pour sa soumission au parlement ». Ils affirment leur attachement aux termes convenus avec le gouvernement, notamment en ce qui concerne la situation juridique et fonctionnelle des travailleurs de la santé.
Les syndicats, qui ont déjà protesté, ne comptent pas laisser passer ces mesures. Ils rejettent « toute manœuvre ou interprétation des deux points centraux de l’accord signé avec le gouvernement le 23 juillet 2024, à savoir la préservation du statut de fonctionnaire public et la centralité des salaires ». Refus qui illustre leur détermination à défendre leurs droits et acquis.
La coordination a également dénoncé une tendance inquiétante dans certaines dispositions de la loi de finances, qui pourrait entraîner la suppression des postes après une certaine période. « Nous exigeons une augmentation continue des postes budgétaires alloués au secteur chaque année », a-t-elle signalé, réaffirmant que « la préservation des acquis est un principe constitutionnel et légal contraignant pour le gouvernement ».
En réponse à ces préoccupations, la coordination syndicale a interpellé le chef du gouvernement et la ministre des Finances, insistant sur l’urgence de modifier les dispositions contestées pour protéger les droits acquis et garantir la stabilité professionnelle des travailleurs de la santé.
Les syndicats de santé refusent catégoriquement que « les professionnels de la santé paient le prix de la précipitation et de l’application incorrecte de la réforme du système de santé ». Ils estiment que cela compromettrait l’ensemble du processus de réforme, affirmant que changer le mode de gestion du secteur ne doit pas se traduire par une réduction des postes budgétaires permanents. Comme ils appellent le gouvernement à « stimuler de manière effective et urgente les professionnels de la santé » s’il souhaite réellement réformer le secteur, rejetant fermement tout recul sur les engagements pris dans l’accord du 23 juillet 2024.
Enfin, la coordination qui tient le gouvernement pour responsable de l’inquiétude croissante et de la tension au sein du secteur, causées par le non-respect des engagements, reste mobilisée pour faire valoir ses droits. Des lettres à ce sujet seront adressées au chef du gouvernement, à la ministre des Finances, ainsi qu’aux chefs des groupes parlementaires des deux Chambres, pour les sensibiliser sur l’état des professionnels de la santé qui méritent mieux.