« A son retour, il sera condamné à une peine très sévère », a-t-il prévenu dans des déclarations à la presse, lors d’un sit-in observé, jeudi 4 juillet 2024, par des associations pro-Polisario, devant la subdélégation du gouvernement espagnol à Bilbao.
L’expulsion de ce jeune de 20 ans, qui se présente comme « un Sahraoui persécuté au Maroc » n’est pas sans rappeler celle, décidée en mai 2019, contre un couple sahraoui natif du Maroc, ayant sollicité l’asile politique, une fois arrivé à l’aéroport de Barcelone. La même année, l’étudiant Houcine Bachir Brahim, arrivé à bord d’une patera à Lanzarote, aux Iles Canaries, avait subi le même sort.
Retenu depuis 11 jours à l’aéroport de Loiu à Bilbao, le jeune Marocain sera renvoyé vers son pays, après le refus de l’Audience nationale de prendre des mesures préventives avant son recours pour une demande d’asile rejetée. Comme prévu par la Police nationale, il sera renvoyé à bord du vol vers Tanger, vendredi 5 juillet. Après le rejet de sa demande d’asile, ses avocats ont introduit une série de recours auprès de l’Audiencia Nacional (Cour suprême nationale) afin qu’il soit autorisé à entrer en Espagne à titre provisoire. Selon la juridiction, le récit du jeune n’indique pas un risque grave, imminent ou actuel suffisants pour motiver une demande.