Dans la foulée de l’annonce par la Russie de reconnaître les républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, les chancelleries occidentales ont dénoncé ce qu’elles considèrent être une «violation du droit international» et annoncé des sanctions à venir. «La reconnaissance des deux territoires séparatistes en Ukraine est une violation flagrante du droit international, de l’intégrité territoriale de l’Ukraine et des accords de Minsk. L’UE et ses partenaires réagiront avec unité, fermeté et détermination en solidarité avec l’Ukraine», ont ainsi déclaré dans deux tweets séparés Charles Michel, président du Conseil européen, et Ursula von der Leyen, présidente de la Commission. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a pour sa part annoncé son intention de soumettre aux ministres des Affaires étrangères de l’UE des mesures prévues dans le paquet de sanctions préparé en cas d’agression militaire de l’Ukraine par la Russie. «S’il y a annexion, il y aura des sanctions et s’il y a reconnaissance, je mettrai les sanctions sur la table et les ministres décideront. Nous avons un paquet. Il y a différentes mesures et le degré de leur mise en œuvre dépend du niveau d’agression», a précisé J. Borrell.
A ce titre, le président français Emmanuel Macron a demandé des «sanctions européennes ciblées», dénonçant «une violation unilatérale des engagements internationaux de la Russie et une atteinte à la souveraineté de l’Ukraine», dans un communiqué de l’Elysée.
Côté américain, la Maison Blanche a annoncé des sanctions contre les Républiques autoproclamées de Donetsk et Lougansk, avertissant que d’autres mesures étaient prêtes si nécessaire. Le président Biden va «publier un décret qui interdira tout nouvel investissement, échange ou financement par des personnes américaines à destination, en provenance ou dans les régions [de Donetsk et Lougansk]», a ainsi indiqué sa porte-parole, Jen Psaki. De son côté, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé que la décision russe méritait une réponse «ferme» et «rapide».
Au niveau de l’OTAN, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Alliance a quant à lui condamné la décision russe dans un communiqué. «Les Alliés demandent instamment à la Russie, dans les termes les plus forts, de choisir la voie de la diplomatie, de renoncer immédiatement à son renforcement militaire massif en Ukraine et autour de l’Ukraine, et de retirer ses forces conformément à ses obligations et engagements internationaux», a-t-il déclaré.
Pour le président russe, cette décision était devenue «nécessaire» en raison de la volonté de Kiev de faire perdurer le conflit dans l’est de l’Ukraine, de ne pas vouloir respecter les accords de Minsk et à cause de l’absence de réponse des Etats-Unis sur les points essentiels soulevés par Moscou en décembre dernier, à savoir sur la non expansion de l’OTAN vers l’est, le non déploiement d’armes offensives à proximité des frontières de la Russie et le retour des relations Russie-OTAN sur les bases de l’acte fondateur signé en 1997. Le chef du Kremlin s’est dit prêt à faire face aux éventuelles sanctions des Occidentaux que cette décision engendrera. Selon lui, les sanctions ne sont par ailleurs pas une réponse à la situation mais davantage une stratégie plus globale des Occidentaux : «Ils trouveront toujours des prétextes, indépendamment de la situation. Le but, le seul, c’est contenir le développement de la Russie.»
Le 20 février en conférence de presse, le chef d’Etat russe avait à ce propos déjà expliqué que Moscou ne modifierait pas sa politique par crainte de sanctions, expliquant qu’elles ne sauraient être un moyen de dissuasion tant Moscou avait appris à les gérer depuis des années.
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