La situation au Sahara s’est à nouveau invitée dans les délibérations de la Quatrième Commission des Nations Unies chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation. Lundi, elle a entendu les derniers intervenants sur ce sujet avant de reprendre son débat général sur la décolonisation.
Les différentes délégations se sont, dans l’ensemble, accordées sur la valeur ajoutée apportée au processus politique au Sahara par Staffan de Mistura, nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental. Celui-ci a effectué trois visites cette année au Maroc, en Algérie et en Mauritanie, marquant ainsi une dynamique positive dans les pourparlers.
Ainsi, la Gambie a exprimé son appréciation de la volonté de l’Envoyé personnel d’impliquer toutes les parties concernées dans ce processus, tout en appelant à une reprise des pourparlers, en conformité avec la résolution 2654 (2022) du Conseil de sécurité. Elle estime que le moment est venu de trouver des solutions aux défis sans précédent auxquels fait face le Sahel. Selon la délégation gambienne, l’Initiative marocaine d’autonomie représente un compromis viable pour résoudre ce différend régional, en harmonie avec le droit international et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Partageant cette perspective, le Togo a encouragé les parties à préserver les intérêts fondamentaux des populations locales. Il a également salué les réalisations « remarquables » du Maroc en matière de droits humains, ainsi que les investissements réalisés dans le cadre du Nouveau modèle de développement du Sahara marocain, lancé en 2015. Ces initiatives ont grandement contribué au développement socio-économique de la région et à l’autonomisation de sa population.
De même, le Sénégal a affirmé que l’initiative d’autonomie avancée, proposée par le Maroc, offre « les meilleures garanties » pour une solution juste, durable et mutuellement acceptable au différend régional. Il estime que le plan d’autonomie marocain, qui est conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité, augure d’un avenir meilleur pour toute la région sahélo-saharienne.
Outre les pays d’Afrique, ceux du Golfe ont aussi réitéré leur soutien indéfectible à la position du Maroc et son entière souveraineté sur ses provinces du Sud.
Ainsi, Emirats arabes unis, Arabie Saoudite, Bahreïn…, ont salué à l’unisson « les efforts inlassables déployés par le Royaume du Maroc pour promouvoir le développement humain dans ses provinces du sud, dans le cadre du nouveau modèle de développement du Sahara marocain lancé par Rabat en 2015 ». « Ce modèle de développement lancé par le Maroc a joué un rôle déterminent dans l’amélioration du niveau de vie de la population marocaine dans les provinces du sud », a en ce sens assuré la représentante des Emirats arabes unis, soulignant par la même occasion « la position ferme » de son pays « sur le soutien au Royaume frère du Maroc dans ses justes causes dans diverses instances internationales et les forums régionaux, de manière à préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale ».