Dans la nuit du 7 au 8 juillet, un drone israélien a tiré deux missiles sur une moto qui circulait à Qlailé, dans le caza de Tyr. Deux personnes ont été hospitalisées après cette frappe, l’une d’entre elles, un membre du Hezbollah, ayant succombé à ses blessures quelques heures après. En effet, le site du parti Al-Manar a annoncé le martyr de Moustapha Salmane, un de ses combattants. Selon le décompte de L’Orient-Le Jour, 367 membres du Hezbollah ont été tués en Syrie et au Liban depuis le 7 octobre dernier.
De surcroît, selon des informations du quotidien libanais, un raid israélien a également ciblé un élevage ovin à Jabal Toura, à quelques kilomètres au sud de Jezzine… tuant près de 700 chèvres. Le ministre libanais de l’Agriculture a d’ailleurs condamné cette attaque. « Il s’agit d’une atteinte flagrante au droit international et à la souveraineté libanaise », a ajouté le ministère dans un communiqué.
Les attaques israéliennes interviennent peu après l’opération du Hezbollah du 7 juillet « au moyen d’escadrons consécutifs de drones explosifs contre le centre de reconnaissance électronique et technique à longue portée» du mont Hermon, dans le Golan syrien occupé. Le parti dit avoir « touché des coupoles » de ce centre ainsi que du matériel d’espionnage, qui ont été détruits. Cette frappe a été menée en riposte à l’assassinat d’un de ses membres à Chaat, près de Baalbeck dans la soirée du 6 juillet.
Concernant cette opération, le Hezbollah a également précisé qu’il s’agissait de la « cible la plus haute visée » depuis le 8 octobre, à 2 230 mètres d’altitude. Selon lui, ce centre sert à « surveiller l’est, de la Syrie à l’Irak, la Jordanie, jusqu’à la frontière iranienne » en étant truffé de « matériel électronique, d’espionnage et de renseignement, ainsi que des systèmes techniques parmi les plus avancés ». Hasard ou non du calendrier, le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant s’est rendu au mont Hermont, de son vrai nom Jabal AL Cheikh, le même jour, s’adressant aux soldats du 53e bataillon blindé. « Votre objectif est d’augmenter votre préparation tout en diminuant quotidiennement les capacités de l’ennemi », a-t-il déclaré, selon un article d’I24 du 7 juillet. Le 6 juillet, l’armée israélienne avait annoncé sur la plateforme X l’élimination de « Meitham Mustafa Altaar, un opérateur clé de l’unité de défense aérienne du Hezbollah ». Selon Tsahal, l’homme « a dirigé de nombreuses activités de l’unité et a participé à la planification et à l’exécution de nombreux attentats terroristes contre des Israéliens », précisant qu’il avait effectué plusieurs voyages en Iran.
Depuis le 8 octobre, l’armée israélienne et le Hezbollah s’affrontent par le biais d’escarmouches et d’attaques ciblées sur des postes d’observation, Tsahal visant les cadres du parti chiite. Alors que les deux ennemis se sont d’abord cantonnés à des attaques ne dépassant pas un rayon de cinq kilomètres autour de la zone limitrophe, les opérations ont depuis évolué tant en intensité qu’en profondeur. Dernièrement, les dirigeants israéliens ont ouvertement menacé le Liban d’une intervention dans le sud du pays.
La veille dimanche, le Hezbollah a pilonné et pour la première fois depuis l’éclatement du conflit le 8 octobre la base israélienne Nimra à l’ouest de Tabarayya (Tibériade), en riposte à l’assassinat réalisé samedi dans la Bekaa.
Dans son communiqué, la résistance indique avoir tiré des dizaines de roquettes contre cette base située à 28 km de la frontière libanaise. Selon le correspondant d’al-Manar, cette base se trouve en Basse Galilée est l’une des plus grandes dans la région nord et elle est utilisée pour stocker des munitions. Des médias israéliens ont assuré que des dizaines de roquettes se sont abattues dans cette région de Basse Galilée. Des images montrent des régions en feu. La chaine 14 israélienne rend compte d’un blessé à Kfar Zitim. L’Etoile rouge assure qu’il y a un blessé grave.
Avant l’opération contre la base Nimra, la résistance avait assuré avoir visé les équipements d’espionnage dans la position al-Raheb. Au milieu de la journée, elle a revendiqué des tirs contre le site al-Baghdadi. Le site d’information israélien Hadshot Bezaman a assuré que 5 militaires ont été blessés dont deux dans un état grave dans un tir d’un obus anti blindé depuis le Liban, sans préciser où ils se trouvaient.
Dans l’après-midi de dimanche, la Résistance a revendiqué des tirs contre le siège de l’Unité de surveillance et l’administration des opérations dans la base de Meron sur la montagne al-Jarmaq, avec des dizaines de Katioucha. Des médias israéliens ont fait état de 25 explosions. En outre, la résistance a assuré avoir visé des soldats israéliens, dès qu’ils sont arrivés dans les tranchées « après avoir observé leurs mouvements », à Birkat Richa. Son communiqué assure qu’un feu s’est déclaré et il y a surement des tués et des blessés parmi les soldats. Plus tard, elle rendra compte de tirs sur le site Bayad Blida. Samedi, la résistance libanaise a mené une attaque au moyen des drones d’assaut (suicide) sur les pièces de l’artillerie du bataillon 403 de la Division 91 à Beit Hellel à l’est de Kiryat Shmona où un incendie s’est déclaré. C’est à partir de ces pièces que les villages Kafar Tibnite et Yohmor al-Chaqif avaient été bombardés.Les médias israéliens ont indiqué que 4 drones ont entrés depuis le Liban en Israël.
Vendredi, la résistance avait visé le nouveau QG de la Division 91 de l’armée d’occupation dans la caserne Eilit, la colonie Margaliot, un bâtiment utilisées par les militaires dans la colonie Shlomi et le QG de la Brigade 769 dans la caserne de Kiryat Shmona ou deux soldats israéliens ont été blessés selon l’armée d’occupation.
Evoquant l’éventualité de l’extension de la guerre entre Israëlet le Liban, une réunion s’est déroulée la semaine passée entre les chefs des conseils locaux, a rapporté le site Israel Hayom. A été exposé le scénario le plus difficile qui prévoit une coupure du courant électrique pour une durée de 72 heures, une coupure du service internet de 24 à deux jours ce qui veut dire que les habitants ne pourront recevoir les messages d’alerte concernant les tirs de roquettes. Les systèmes d’alerte électronique s’arrêteront aussi dans les colonies. Des coupures d’eau sont également prévues pour une durée allant jusqu’à une semaine. Les habitants de la région centrale seraient aussi sommés de rester dans les zones protégées pendant 72 heures de suite, toujours selon Israel Hayom.