« Nous sommes face à l’État aujourd’hui et face à tous ceux qui disent que le Liban peut être protégé sans la résistance. Tentez votre chance », a-t-il ironisé, rapporte le site du quotidien L’Orient-le-Jour (OLJ). H. Fadlallah a par ailleurs indiqué que le Hezbollah suit les violations israéliennes du cessez-le-feu avec le gouvernement libanais, « qui joue son rôle à travers les institutions, l’armée, la Finul et le comité de surveillance (de l’application de la trêve) ». « Toutes les parties concernées doivent assumer leurs responsabilités. Elles font des efforts mais le résultat n’est pas satisfaisant », a affirmé le député.

La veille, le député avait tenu des propos similaires, affirmant que l’État avait une « opportunité » de faire ses preuves pour protéger le Liban, exprimant toutefois des doutes à ce sujet face aux violations israéliennes quotidiennes. Ces agressions, principalement menés avec des drones, ont fait au moins 34 martyrs.

Revenant sur la présidentielle, H. Fadlallah a affirmé que « le Hezbollah veut que cette échéance soit respectée et que l’on élise un président de la République le 9 janvier », date prévue par le Parlement libanais à cet effet. « Nous coopérons pleinement avec le chef du Législatif et nos frères du mouvement Amal sur cette question », a-t-il ajouté, tout en assurant que son parti « n’a jamais adopté un langage de défi » au niveau de la candidature à ce poste.

Cheikh Naim Qassem, secrétaire général du Hezbollah, avait souligné samedi que « soutenir Gaza était un acte noble et un devoir pour nous et pour tous les Arabes et les musulmans ».

Il a indiqué, dans la première intervention  télévisée après la chute de Damas aux mains de Hayat Tahrir Al-Cham (HTC) que le Hezbollah s’attendait à une agression israélienne à tout moment, « mais nous ne connaissions pas le moment exact et donc l’agression a eu lieu en septembre, et cela n’a rien à voir avec la situation actuelle de soutien à Gaza, mais plutôt avec le projet expansionniste israélien ». Il a évoqué les violations israéliennes en cours et a affirmé que « le gouvernement libanais et le comité concerné par l’accord ont la responsabilité de noter ces violations et d’agir en conséquence ».

Le leader du Hezbollah a souligné que « la résistance endure pendant cette période des centaines de violations israéliennes afin de contribuer à la mise en œuvre de l’accord, et dans le but de dévoiler les mauvaises intentions de l’ennemi et de demander des comptes à toutes les parties concernées ».

Il a fixé le programme de travail du parti pour la période à venir, résumé par 5 points : « mise en œuvre de l’accord au sud du fleuve Litani ; reconstruction; Election d’un Président de la République libanaise ; Réforme économique et sociale par la lutte contre la corruption et l’activation de la citoyenneté et de l’égalité et enfin un dialogue positif sur les questions problématiques, notamment la position du Liban sur l’occupation israélienne de son territoire ? Comment renforcer l’armée libanaise ? Quelle est la stratégie de défense du Liban ? »

Concernant les récents événements en Syrie, N. Qassem a souligné que le Hezbollah soutenait la Syrie parce qu’elle se trouve dans une position hostile à Israël et « a contribué à renforcer les capacités de la résistance, sur l’ensemble de ses territoires, tant au Liban qu’en Palestine ». Il a ajouté que « les nouvelles forces en Syrie ne pourront être jugées que lorsqu’elles se stabiliseront, prendront des positions claires et que la situation du nouveau régime sera réglée ». Il a aussi formé l’espoir que « le choix du nouveau régime et du peuple syrien serait la coopération entre les deux peuples et entre les deux gouvernements au Liban et en Syrie sur la base de l’égalité et de l’échange de capacités ». Dans ce contexte, N. Qassem a déclaré que le Hezbollah « a perdu à ce stade la voie d’approvisionnement militaire à travers la Syrie, mais cette perte est un détail dans le travail de la résistance, de sorte que le nouveau régime puisse venir et que cette voie puisse revenir à la normale, et aussi nous pouvons chercher d’autres moyens ».

Le secrétaire général du Hezbollah a souligné la flexibilité de la résistance, qui ne s’arrête pas à une certaine limite, et est capable de changer de méthodes et de voies afin d’assurer sa continuité. Et relevé que « la résistance doit s’adapter aux circonstances pour renforcer ses capacités, et l’important est de rester persévérant et de travailler pour répondre à ses besoins par de multiples méthodes ». N. Qassem a conclu : « Nous ne pensons pas que ce qui se passe en Syrie affectera le Liban, mais plutôt le contraire », notant que « la situation générale dans la région dans son ensemble est stressante, et que les USA et l’entité sioniste supervisent divers processus dans la région. »

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