Titres et légendes datent et sourcent les images envoyées depuis Gaza. Le film est l’œuvre de  journalistes qui travaillent dans des conditions terribles alors qu’aucun de leurs collègues étrangers n’est autorisé à entrer dans cette zone de crime de 360 km2.

Le film contient beaucoup d’images du journaliste palestinien Motaz Azaiza, en exil, et qui vient de recevoir le prix Liberté à Caen, décerné par la région Normandie avec l’Institut international des droits de l’homme et de la paix.

A. Caron a d’abord organisé, es qualité, une séance à l’Assemblée nationale pour ses collègues de tous les groupes parlementaires, le 29 mai dernier. Seuls 17 députés et quelques journalistes ont daigné se plonger dans cet univers indicible. Le député à l’origine de cette louable initiative qui cherche à déciller une opinion conquise par la propagande sioniste et son pendant rédhibitoire d’étiquetage antisémite, a précisé qu’il souhaitait mettre son film «à disposition de tous ceux qui veulent le voir ». Nous l’avons aussitôt contacté pour en parler.

« CinéMutins » a jugé terrible, insoutenable… mais nécessaire de mettre le film en ligne, en accès gratuit. « Car, au-delà de tous les discours et de « la guerre des mots » qui montrent le visage assez délirant de l’environnement politico-médiatique dans lequel on baigne en France, ces images documentent les crimes de guerre perpétrés, dans une démocratie, par l’autoproclamée «armée la plus morale du monde ». Des crimes commis avec des armes fournies en grande partie par les États-Unis et l’Union européenne, l’Allemagne surtout et même la France comme l’ont révélé Disclose et Marsactu en mars 2024, relève-t-on.

« Nous ne trouvons pas les mots à opposer à la mauvaise foi où le poids d’une photo ne pèse plus bien lourd au milieu de la masse d’images qu’il faut digérer chaque jour, où les réalités sont niées avec aplomb, voire même, carrément justifiées ouvertement avec mépris, insultes et menaces, par des criminels de guerre et leurs complices, qui osent salir les morts qu’ils engendrent, mais aussi la mémoire des victimes de l’antisémitisme dans l’histoire, en usant de cette grave accusation à tous propos dans le but de faire taire toute contestation », ajoute-t-on. Avant de conclure que « ces images témoignent pour que ça cesse, avant tout. Face à ceux qui continuent à soutenir ces crimes, face aux discours de haine, de vengeance et de déshumanisation, plutôt que de se laisser entrainer dans une forme de surenchère verbale, nous préférons opposer ce miroir sans tain. »

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