Cette annonce intervient un jour après que Jeyhun Bayramov, ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, ait souligné l’importance de signer un accord de paix avec l’Arménie, tout en exprimant des préoccupations concernant les revendications territoriales constitutionnelles de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan et ce qu’il a qualifié de « tendances vengeresses ». « Un accord de paix revêt une grande importance, mais le fait que la Constitution arménienne contienne toujours des revendications territoriales contre l’Azerbaïdjan et l’existence de tendances vengeresses dans le pays est préoccupant. L’Azerbaïdjan s’engage à poursuivre ses efforts constructifs à cet égard », a-t-il notifié à la presse à Ankara.
A.Mirzoyan a affirmé que l’initiative « Carrefour de la Paix » de l’Arménie est essentielle dans les efforts de normalisation des relations avec l’Azerbaïdjan, exprimant l’engagement de son pays à poursuivre les négociations avec Bakou en vue d’établir une paix durable dans la région. Il a précisé que le projet envisage une coopération économique et de transport à travers le Caucase du Sud et au-delà, y compris le déblocage des infrastructures dans le cadre du processus de normalisation avec l’Azerbaïdjan. « La position de notre gouvernement reste la même… Nous restons fermement engagés en faveur de l’agenda de la paix », a-t-il ajouté, soulignant qu’Erevan travaille sur un traité de paix, la délimitation des frontières et des projets de connectivité régionale.
De son côté, M. Bochorishvili a mis en avant l’importance de la stabilité régionale et exprimé le soutien de la Géorgie au dialogue entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. « Nous espérons que le traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sera conclu avec des termes mutuellement acceptables », a déclaré la ministre, citée par un média arménien. La rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères a également porté sur les relations bilatérales entre l’Arménie et la Géorgie, avec des discussions portant sur le commerce, les transports et la coopération culturelle. Les deux responsables ont souligné l’importance de renforcer les liens économiques et politiques pour garantir un développement durable dans le Caucase du Sud.
Les relations entre Bakou et Erevan sont tendues depuis 1991, lorsque l’armée arménienne a occupé le Haut-Karabakh, un territoire internationalement reconnu comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, ainsi que sept régions adjacentes. La majeure partie du territoire a été libérée par l’Azerbaïdjan lors de la guerre de l’automne 2020, qui s’est terminée après un accord de paix médié par la Russie, ouvrant la voie à la normalisation et à la délimitation de leur frontière. L’Azerbaïdjan a établi sa souveraineté totale sur le Haut-Karabakh en septembre 2023, à la suite d’une « opération antiterroriste », après quoi les forces séparatistes de la région se sont rendues. L’Azerbaïdjan et l’Arménie n’ont pas encore signé de traité de paix ni normalisé leurs relations.