Des journalistes palestiniens ont indiqué que l’explosion s’est produite dans l’une des rues les plus importantes de Tel Aviv, dans un quartier ultra sécurisé qui grouille de tours et d’ambassades, dont celle des Etats-Unis se trouve à une centaine de mètres du lieu de l’explosion et qui est protégé par des systèmes de défense aérienne. Le site israélien KodKod a écrit que le drone qui a explosé ressemble aux drones utilisés par le Hezbollah. Mais le porte-parole des forces armées de Sanaa le général Yahia Saree a revendiqué l’attaque.

« Avec l’assistance de Dieu, une opération militaire spéciale a visé une cible importante dans la région de Yafa occupée, appelée par les Israéliens Tel Aviv », a-t-il déclaré dans un communiqué. « L’opération a été réalisée au moyen d’un nouveau drone baptisé Yafa et qui est capable de traverser les systèmes d’interception de l’ennemi », a-t-il souligné. Tout en assurant que désormais, « la région de Yafa occupée sera une cible principale parmi les cibles de nos armes », a-t-il averti assurant que ses forces détiennent « une banque de cibles en Palestine occupée dont des cibles militaires et sécuritaires sensibles ». Et de conclure que « les forces armées yéménites poursuivront leur soutien aux combattants héros à Gaza qui défendent notre oumma arabe et islamique ainsi que tous ses peuples et ses Etats. Leurs opérations ne cesseront que lorsque l’offensive sera arrêtée et le blocus contre notre peuple palestinien dans la bande de Gaza suspendu ».

La police de l’occupation israélienne a déclaré avoir trouvé le corps d’un Israélien criblé par les éclats alors que 10 autres ont été blessés. L’armée sioniste a lancé une enquête pour savoir les raisons pour lesquelles les antis aériens n’ont pas intercepté l’appareil.

« L’armée est toujours perplexe à cause de ce qui s’est passé et jusqu’à présent aucune recommandation n’a été faite au front interne », a indiqué le correspondant du site d’information israélien Walla.

Sur les réseaux sociaux, des sources sécuritaires ont révélé qu’un énorme drone qui volait à une basse altitude s’est approché de Tel Aviv depuis la Méditerranée. Et il n’est pas clair comment le drone d’attaque a pu passer de travers des systèmes de défense. Des médias israéliens ont évoqué la présence de plusieurs drones. D’autres avaient assuré que les dégâts ont été causés lorsque l’appareil a percuté le bâtiment en question. La 12eme chaine israélienne a rapporté que l’armée américaine a informé les autorités de l’occupation qu’elle a intercepté 4 drones qui se dirigeaient vers Israël.

Dans la matinée, l’armée d’occupation israélienne a déclaré que le drone n’a pas été intercepté en raison « d’une erreur humaine ». « Il n’a pas été classé comme une cible hostile » a rapporté la radio de l’armée israélienne. Commentant cette attaque, Itamar ben Gvir, ministre israélien de la Sécurité a déclaré que la ligne rouge a été transgressée. « Celui qui œuvre pour contenir le bombardement sur Kiryat Shmona et Sederot va le subir sur Tel Aviv », a-t-il dit. Yaïr Lapid, chef de l’opposition, a quant à lui affirmé que « l’explosion du drone est la preuve que le gouvernement ne peut pas garantir la sécurité ». « Celui qui perd la dissuasion au nord et au sud la perdra aussi au cœur de Tel Aviv », a-t-il déclaré.

Suite à une enquête préliminaire, l’armée d’occupation israélienne a livré son premier pronostic sur l’attaque singulière contre un bâtiment à Tel Aviv et revendiquée par Sanaa. Selon le site Ynet, la question qui se pose nécessairement est de savoir comment le drone yéménite Yafa a-t-il traversé une distance de 2.000 km sur une durée d’au moins dix heures. Mais la première version de l’armée ne donne pas encore de réponse à cette question. Le site rapporte que l’armée israélienne a décrit l’attaque comme « un évènement mauvais qui n’aurait pas dû avoir lieu ». Elle a aussi accusé l’armée de l’air lui « incombant la totale responsabilité car elle est responsable de la défense de l’espace aérien du pays ».

Dans ses explications des faits, l’armée d’occupation avance que l’appareil en question a été détecté trop tard. « Les systèmes de détection ont observé la cible dans une partie de son parcours mais en raison d’une erreur humaine ils n’ont pas agi contre lui et il n’a pas été abattu.» Elle a assuré « qu’il n’y a pas d’information des renseignements qu’il y a une intention de causer des dégâts dans l’ambassade américaine ».

« Il y aura une autre évaluation ultérieurement dans la matinée. Nous menons une guerre longue et la défense aérienne n’est pas hermétique. En plus du fait que nous avons intercepté une cible depuis l’Est. Nous enquêtons sur cet incident », a-t-elle ajouté. L’armée israélienne a aussi révélé avoir observé « les traces de drones qui ont essayé de nous fourvoyer et qui ont changé l’orientation du vol pendant leur trajet ». Assurant qu’elle a renforcé son système de défense aérienne elle a affirmé « qu’il n’y a pas de drones supplémentaires se dirigeant vers Israël ».

Daniel Hagari, porte-parole de l’armée d’occupation israélienne, a déclaré lors d’une conférence de presse que l’armée estimait que le drone chargé d’explosifs qui a frappé Tel Aviv cette nuit avait été lancé par le groupe Ansarullah depuis le Yémen. Selon lui, « après avoir atteint Israël depuis le Yémen, le drone s’est dirigé vers Tel-Aviv depuis la mer ». Il a précisé qu’il s’agissait d’un Samad-3 de fabrication iranienne modifié pour avoir une plus grande portée. Et rappelé que des dizaines de drones ont été lancés sur Israël depuis le Yémen dans le cadre de la guerre en cours, la plupart d’entre eux ayant été abattus par les forces américaines et d’autres par des avions de chasse israéliens.

Interrogé par le journal israélien Maariv, Rotem Mi-Tal, PDG d’Asgard Systems, entreprise spécialisée dans les technologies militaires, a affirmé que « le drone n’est pas une simple arme Houthi, mais un engin sophistiqué d’origine iranienne ».

« Il s’agit d’un drone iranien opéré par des terroristes Houthis, » explique-t-il, soulignant la stratégie à long terme de l’Iran dans le développement de drones à longue portée capables d’atteindre Israël, voire les États-Unis. Selon lui, « le drone utilisé dans cette attaque serait plus grand et plus avancé que les modèles précédents, possiblement équipé d’un moteur électrique pour une autonomie accrue et d’une charge explosive plus importante ».

R. Mi-Tal s’inquiète particulièrement de la capacité de cet engin à déjouer les systèmes de détection et de défense aérienne israéliens, soit par erreur humaine, soit grâce à une technologie de vol à très basse altitude. Cette attaque soulève des questions cruciales sur l’efficacité des défenses israéliennes face à cette nouvelle menace. Et détaille les trois phases de réponse à une menace aérienne – détection, classification et interception – soulignant les défis posés par ces drones de nouvelle génération.

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