Cette carte accompagne les données halieutiques relatives à l’année 2022, mettant en évidence la vitalité du secteur de la pêche dans le Royaume. De nombreux observateurs y voient une évolution significative par rapport aux précédentes pratiques des institutions européennes habituées à représenter le territoire marocain avec des pointillés, si n’est avec des couleurs nuancées, délimitant les zones méridionales du Sahara récupéré depuis la Marche verte de 1975.
La carte publiée ainsi par la Commission européenne, pour exhaustive qu’elle soit, n’est soumise à aucun commentaire explicite, ce qui pousse les observateurs à y voir un alignement sur les positions pro-marocaines exprimées par nombre de représentations officielles au sein de plusieurs puissances occidentales.
En France notamment, les autorités ont récemment modifié leurs supports géographiques officiels pour intégrer les provinces sahariennes sans démarcation. Une mise à jour perçue comme un signal fort, traduisant une reconnaissance assumée de la souveraineté marocaine sur cette région. La carte de la DG MARE produite par l’Espagne s’inscrit aussi dans ce sillage.
Le rapport européen jette la lumière sur le secteur maritime marocain avec des captures halieutiques de près de 1,6 million de tonnes en 2022, soit une hausse de 11 % par rapport à 2021. Cette progression est principalement attribuable à l’abondance des prises de sardine, dont les volumes ont bondi de 25 %.
Côté aquaculture, la production reste modeste en volume, avec 2.300 tonnes enregistrées, mais elle se distingue par la valeur des espèces cultivées. Trois d’entre elles dominent largement le segment à savoir l’huître creuse du Pacifique (Crassostrea gigas), l’anguille européenne (Anguilla anguilla) et le tilapia du Nil (Oreochromis niloticus), qui représentent à elles seules 87 % de la production aquacole.
Ces données ont été diffusées via le compte officiel @EU_MARE sur X, accompagnées de la carte en question.