«  Au cours de l’activité des combattants du génie de la 188e Brigade, le tracé d’un tunnel s’étendant sur plusieurs dizaines de mètres et menant au quartier général du commandement du Hezbollah a été surveillé, notant qu’il avait été utilisé dans le but de diriger des plans terroristes et de lancer des roquettes, des obus en direction des villages et des villes de Galilée occidentale au cours de l’année écoulée », a détaillé A. Adraee. Ce dernier a souligné qu’à l’intérieur de cette installation « des moyens de combat, des dispositifs de reconnaissance et d’autres équipements militaires ont été découverts », affirmant que des armes et des munitions se trouvaient également à l’intérieur d’une mosquée. « Les forces de la 188e brigade, sous le commandement de la 91e division, continuent d’éliminer les menaces dans le sud du Liban conformément aux accords entre Israël et le Liban tout en maintenant les termes du cessez-le-feu », a-t-il de surcroît indiqué.

Le quotidien libanais L’Orient-Le Jour signale que dans la matinée du 19 décembre « l’armée israélienne a piégé et fait exploser plusieurs résidences à Kfar Kila », une localité jouxtant la frontière avec Israël. Toujours selon la même source, Tsahal recourt également à des bulldozers afin de raser des habitations dans plusieurs localités du sud-Liban, notamment à Naqoura située non loin de la frontière israélo-libanaise.

L’accord de cessez-le-feu prévoit notamment l’arrêt des attaques menées par le Hezbollah ou d’autres groupes armés contre l’État hébreu, la cessation des opérations militaires de Tsahal en territoire libanais, le démantèlement des infrastructures illégales de production d’armes, la confiscation des armes non autorisées, le déploiement de l’armée libanaise dans les zones du sud du pays, le retrait des forces israéliennes après 60 jours ainsi que le retrait du Hezbollah au nord du fleuve Litani.

L’armée sioniste a également reconnu qu’un groupe de colons israéliens, appartenant au mouvement messianiste Uri Tzafon, a franchi la frontière libanaise début décembre et planté ses tentes en y plaçant une banderole «le Liban est à nous». L’organisation prône notamment la colonisation du sud-Liban. Cette photo a provoqué un tollé auprès de la communauté libanaise.

Des Israéliens ont planté leurs tentes au sud-Liban avec une banderole « le Liban est à nous ». Sur l’affiche, on retrouve la croix de David, symbole religieux des juifs, avec le cèdre du Liban au milieu. Selon des informations de The Times of Israël, publiées mercredi 18 décembre, Tsahal a reconnu qu’« un groupe de colons avait traversé la frontière nord et était entré au Liban plus tôt ce mois-ci ». Après une enquête, l’armée israélienne a en effet confirmé que « les civils ont effectivement franchi la Ligne bleue de plusieurs mètres », à proximité du village libanais de Maroun al-Ras, avant d’être expulsés par l’armée israélienne. Cet incident s’est produit le 5 décembre dernier.

« Après avoir été identifiés par nos forces, ils ont été évacués de la zone », ce qui a obligé l’armée à suspendre certaines de ses opérations pour intervenir, selon le porte-parole. L’armée israélienne a communiqué sur l’incident plus de deux semaines après l’avoir initialement nié. Le groupe d’Israéliens ayant franchi la frontière libanaise appartient au mouvement Uri Tzafon (Réveille-toi, ô Nord), organisation messianiste qui prône notamment la colonisation du sud-Liban, affirmant que ce sont des territoires appartenant au peuple juif. Cette organisation, fondée il y a quelques mois, a une audience limitée mais elle a attiré l’attention des médias via plusieurs actions. Malgré l’officialisation du cessez-le-feu entre l’armée israélienne et le Hezbollah depuis le 27 novembre dernier, la trêve entre les deux belligérants demeure fragile.

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