« Notre évaluation est que l’autorité de transition, franchement, compte tenu des défis auxquels elle est confrontée, pourrait être à quelques semaines, et non à quelques mois, d’un effondrement potentiel et d’une guerre civile à grande échelle aux proportions dévastatrices, divisant effectivement le pays », a assuré Marco Rubio mardi, lors de son témoignage devant le Sénat. « Nous devons les aider. Nous voulons que ce gouvernement réussisse, car l’alternative est une guerre civile généralisée et le chaos, ce qui déstabilisera naturellement toute la région », a-t-il encore ajouté

M. Rubio a annoncé que « l’administration Trump commencera à autoriser les diplomates américains basés en Turquie à travailler avec les responsables locaux à Damas pour déterminer l’assistance dont ils ont besoin », confirmant que « l’ambassadeur américain à Ankara sera également temporairement impliqué ». Il a ensuite lancé un avertissement sévère selon lequel « le gouvernement syrien intérimaire est au bord de l’effondrement ».

Concernant les options américaines, le chef de la diplomatie US a souligné que « si nous travaillons avec eux, cela peut fonctionner ou non. Si nous ne travaillons pas avec eux, cela ne fonctionnera certainement pas ».

Cet avertissement américain intervient quelques jours après la rencontre entre le président américain Donald Trump et le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Sharaa, à Riyad le 14 mai. Il s’agissait de la première rencontre entre les présidents des deux pays depuis près de 25 ans. Au cours de cette rencontre, le locataire de la Maison Blanche a laissé entendre qu’il a été convaincu par son hôte saoudien de la pertinence de lever les sanctions contre Damas. Il a promis de le faire. Sauf que les sanctions prévues dans le cadre de la loi Caesar nécessite, elle, non pas l’aval du Bureau Ovale, mais celui du Sénat. Ce qui représente une autre paire de manche.

En attendant, l’UE a décidé de lever toutes les sanctions économiques contre la Syrie. Une bouée de sauvetage qui permettra aux parrains arabes d’al-Charaa de voler au secours de leur poulain sans crainte de tomber sous le coup des sanctions occidentales. Des observateurs avertis n’hésitent pas à rappeler que le principal bénéficiaire de toute levée des sanctions n’est pas le peuple syrien, mais les nouveau dignitaires de Damas et leur soutien et conseiller de premier ordre: la Turquie.

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