Selon ladite Fondation, « la présence de combattants du Polisario en Syrie, soutenant le régime déchu de Bachar Al-Assad avec l’appui de Téhéran, illustre son rôle d’allié de l’Iran. En 2020, les États-Unis ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, rejetant ainsi les revendications séparatistes du Polisario.» Le Centre de recherche US rappelle qu’en 2018, le Maroc a accusé l’Iran de fournir un soutien financier et logistique au Polisario via le Hezbollah. « Ce mois-ci, le Hezbollah a envoyé des missiles sol-air SAM9, SAM11 et Strela au Polisario avec la complicité de l’ambassade d’Iran à Alger », avait déclaré Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères. Suite à cette révélation, Rabat a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran.
Ledit Centre souligne également que « l’Algérie finance, arme, et délivre des passeports aux membres du Front Polisario, tout en hébergeant ses dirigeants dans les camps de réfugiés de Tindouf, près de la frontière marocaine. Le Polisario bénéficie d’un soutien majeur du régime algérien, qui l’utilise pour faire pression sur le Maroc ».
Dans son plaidoyer pour classer le Front Polisario comme organisation terroriste aux États-Unis, le think tank rappelle qu’« en novembre 2024, le Polisario a lancé des roquettes lors de la commémoration de la « Marche verte » de 1975 au Maroc, les projectiles atterrissant près de la frontière algérienne. Les médias marocains ont rapporté que « l’attaque du Polisario a été lancée depuis le territoire algérien » ». Des tirs similaires ont été signalés en octobre et novembre 2023 à Es-Smara.
« Les liens du Polisario avec des groupes extrémistes sont profonds. Adnan Abu al-Walid al-Sahraoui, un djihadiste notoire et ancien émir de l’État islamique au Sahel, a occupé un poste important au sein du Polisario. Il a été tué par les forces françaises au Mali en 2021. Son parcours illustre comment Tindouf est devenue un terreau fertile pour les organisations militantes extrémistes et un centre de recrutement djihadiste transfrontalier pour Al-Qaïda au Maghreb islamique et l’État islamique », affirme le think-tank américain.
La FDD a également exhorté Washington à ouvrir un consulat à Dakhla, conformément à la déclaration du président Donald Trump lors de son premier mandat, le 10 décembre 2020. Le 25 décembre 2020, rappelle-t-on, le Département d’État avait annoncé avoir entamé le processus de création d’un consulat au Sahara. Le 10 janvier 2021, David Schenker, ancien secrétaire d’État adjoint et Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, avaient visité des sites potentiels pour abriter le consulat américain à Dakhla.
Après la publication de l’article du Washington Post, le Polisario, sous pression, a accusé le Maroc et ses lobbies de mener « une campagne de désinformation et de distorsion contre le peuple sahraoui ».