A. Antonov a déclaré au magazine américain Newsweek que « les pays occidentaux sont directement impliqués dans les événements actuels, car ils continuent d’injecter des armes et des munitions en Ukraine, incitant ainsi à davantage d’effusions de sang ». Il a jouté dans cette interview que « l’Occident, qui fournit des armes à l’Ukraine, se comporte de manière dangereuse et provocatrice, et le matériel militaire fourni est une cible légitime des forces armées russes ».
Le diplomate a averti que « ces actions provocatrices pourraient conduire les Etats-Unis et la Fédération de Russie sur la voie d’une confrontation militaire directe ».
Depuis le début de l’opération militaire russe en Ukraine, le 24 février dernier, les pays occidentaux, menés par les États-Unis et la Grande-Bretagne, ont fourni à l’Ukraine des armes et une aide financière en plusieurs milliards de dollars. De son côté, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que son pays enverrait 6 000 missiles supplémentaires à l’Ukraine, ce qui représente un doublement des armes défensives létales que Londres a décidé de fournir à Kiev, alors que la Slovaquie s’est déclarée disposée à fournir des systèmes de défense anti-aériens S-300 à Kiev.
Le ministère russe de la Défense a annoncé, vendredi 8 avril, avoir réussi à détruire un centre d’entraînement de mercenaires étrangers, près de la ville d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine. Igor Konachenkov, porte-parole, a déclaré, lors d’un point de presse, que les forces russes ont utilisé « des missiles de haute précision et parvenu à détruire un centre d’entraînement de mercenaires étrangers près de la ville de Krasnosilk, au nord-est d’Odessa », selon le site Russia Today. Il a en outre fait savoir que « les systèmes de défense anti-aérienne russes avaient abattu deux hélicoptères ukrainiens Mi-8 et Mi-24, et 5 drones, dont deux Bayraktar, dans la périphérie de Krivorok ».
Plus, précise le même responsable, « l’aviation opérationnelle tactique des forces aérospatiales russes a ciblé 81 installations militaires ukrainiennes, dont deux centres de commandement, 3 lance-roquettes et 9 positions fortifiées ».
I. Konashenkov a rappelé que les opérations militaires se poursuivront jusqu’à la conquête de la ville portuaire de Marioupol au sud-est de l’Ukraine. « Les opérations militaires conjointes entre les forces de la République populaire de Donetsk et les unités des forces armées russes se poursuivent pour libérer complètement la ville », a-t-il affirmé lors d’un point de presse.
« Des mercenaires étrangers venant tuer des Slaves en échange de dollars américains sont piégés à Marioupol, et ils utilisent des civils comme boucliers humains », a-t-il accusé. Ajoutant que « la ville sera libérée sans condition par les forces de la République populaire de Donetsk et les unités des forces armées russes, puisque Kiev a refusé de retirer les militants armés de Marioupol ».
« En plus de l’armée ukrainienne et des bataillons militaires, des mercenaires européens communiquent entre eux à Marioupol », a-t-il signalé, notant qu’ «une correspondance est en cours entre eux dans six langues étrangères ». Et de rappeler que, depuis le début de l’opération militaire en Ukraine, 126 avions, 421 drones, 2 024 chars et véhicules blindés, 225 lance-roquettes, 876 pièces d’artillerie et 1 923 véhicules militaires ont été détruits.
Eduard Basurin, porte-parole des forces de la République populaire de Donetsk, a annoncé, jeudi, la fin des principaux combats dans le centre de la ville de Marioupol, expliquant que les combats se sont déplacés vers le port de la ville et vers les zones de l’usine sidérurgique et métallurgique Azovstal où son retranchées les forces ukrainiennes dont le régiment néonazi Azov.
Marioupol est une ville stratégique pour les Russes, estime Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe. « C’est même le seul port que les Russes ne maîtrisaient pas dans leur volonté de faire la jonction entre les territoires de Crimée et le Donbass », a-t-il expliqué pour TV5 Monde.
Depuis le début de l’offensive, les villes portuaires de Berdiansk et Kherson sont tombés aux mains des Russes. Il ne leur manque que celui de Marioupol pour assurer la jonction entre les deux régions.
Si Marioupol tombe, la mer d’Azov sera contrôlée à 80% par les Russes. En effet, elle se trouve entre les régions du Donbass, la Crimée et la Russie. Économiquement parlant, Marioupol joue un rôle clé dans l’exportation du blé en provenance des terres noires ukrainiennes, selon TV5 Monde.