« Ces manœuvres provocatrices et dangereuses sont la source des problèmes de sécurité maritime », a assuré Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, en revenant sur l’incident en mer de Chine méridionale. Le diplomate a en outre estimé que « les États-Unis devraient immédiatement cesser ces dangereuses provocations ».

Cet incident qui n’est pas le premier du genre dans la zone intervient au lendemain de l’annonce par le Pentagone que la Chine avait rejeté une proposition de rencontre entre Lloyd Austin, secrétaire américain à la Défense, et Li Shangfu, son homologue chinois. « La [République populaire de Chine] a informé les Etats-Unis qu’elle avait décliné notre invitation adressée début mai au ministre de la Défense chinois à rencontrer le secrétaire [à la Défense Lloyd] Austin à Singapour », a indiqué le Pentagone dans une déclaration publiée dans le Wall Street Journal le 29 mai. La rencontre était prévue en marge du forum sur la sécurité de Shangri-La, à laquelle le ministre chinois doit participer au cours de son voyage à Singapour du 31 mai au 4 juin.

« Le Département attache une grande importance au maintien d’un dialogue entre les autorités militaires entre Washington et Pékin pour s’assurer que la compétition ne se mue pas en conflit », lit-on dans l’article du quotidien américain. En outre, le texte citait l’avis d’un officier américain jugeant la réaction chinoise « inhabituellement brutale. »

Plus tôt au mois de mai, le Financial Times avait rapporté les propos des Chinois qui considéraient comme « peu probable » une rencontre entre les deux ministres de la Défense en raison des sanctions imposées à Li Shangfu du fait de son rôle supposé dans la fourniture d’armes à la Russie, accusation rejetée par Pékin.

La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères chinois avait émis des doutes sur la sincérité des Américains dans leur volonté d’engager le dialogue alors qu’ils « n’avaient de cesse d’éliminer la Chine par tous les moyens possibles ». Lors de son dernier sommet à Hiroshima du 19 au 21 mai, le G7 a égrainé les accusations contre la Chine, citant la « coercition économique », la violation des droits de l’homme et l’aggravation des tensions dans le détroit de Taïwan.

A son tour, la Chine a reproché aux membres du G7 leur volonté hégémonique et leur ingérence dans les affaires intérieures chinoises.

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