La décision du gouverneur réaffirme que « la superficie pouvant être exploitée pour la culture de la pastèque, tant rouge que jaune, est limitée à un hectare maximum par exploitant, conformément aux règlements préalablement établis par le comité compétent, et ce pour la campagne agricole 2024/2025 ». Cette mesure, déjà en place l’année précédente, témoigne d’une volonté persistante de rationaliser l’exploitation des ressources en eau. Elle souligne que « l’annonce de la réglementation de l’exploitation de la culture de la pastèque, sous ses deux formes (rouge et jaune), vise à rationaliser l’utilisation de l’eau et à assurer les besoins en matière d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation ». Une préoccupation légitime face à l’importance de garantir un accès durable à l’eau dans la région.
Pour renforcer cette réglementation, il est formellement interdit de vaquer à la culture de la pastèque dans les zones de protection, à proximité des champs de pompage d’eau potable. Ces zones, soigneusement définies par le comité local, se situent à proximité des points critiques pour l’approvisionnement en eau potable et le long des rives de la vallée du Drâa.
Dans un souci de transparence et de contrôle, chaque puits ou forage doit être équipé d’un compteur d’eau afin de mesurer la quantité d’eau extraite à des fins d’irrigation. Cette initiative est essentielle pour surveiller l’état de la nappe phréatique et assurer une gestion raisonnée des ressources en eau. Le comité local est également chargé de superviser cette gestion et devra procéder à la lecture des compteurs des puits et forages au début et à la fin de l’exploitation, mais aussi de manière régulière, afin d’évaluer la quantité d’eau utilisée pour l’irrigation et son impact sur les réserves en eau souterraine.
En cas de violation des normes établies, des mesures administratives et juridiques sont prévues. Le comité local sera ainsi habilité à se réunir pour traiter chaque cas particulier avec la rigueur nécessaire.
Les comités locaux sont composés des représentants de l’autorité locale, de la commune concernée, de la gendarmerie royale, des forces auxiliaires, ainsi que des agences concernées, telles que le bureau régional d’investissement agricole de Ouarzazate et l’agence du bassin hydraulique du Drâa et de la région de Guelmim, ainsi que de l’agence du bassin hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris à Errachidia. Un représentant des agriculteurs, qu’il s’agisse d’une association coopérative ou d’une personne physique, est également intégré à ce comité.
Il y a lieu de signaler, enfin, que comité provincial de l’eau, établi par la décision du gouverneur n° 03 du 4 juin 2020, est appelé à veiller au respect strict des clauses de la réglementation et à se réunir au moins une fois par an, ou chaque fois que cela sera jugé nécessaire, pour examiner et ajuster ses actions selon les besoins du moment.