« S’il y avait plus d’Israël au Moyen-Orient, le monde serait meilleur et plus sûr », a prétendu Rubio lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, selon un communiqué de l’ambassade des États-Unis en Palestine occupée. Il a également réaffirmé le soutien indéfectible de Washington à Israël.
Les propos de M. Rubio ont été tenus dans le cadre de discussions sur des questions d’ordre régional, notamment « les ambitions nucléaires de l’Iran et le démantèlement du Hamas ».
Cette visite marque le premier voyage officiel de M. Rubio en Israël en tant que Secrétaire d’État sous la présidence de Donald Trump.
Réitérant la position ferme de l’administration US sur les questions régionales clés, en particulier l’Iran et la guerre contre Gaza, Rubio a décrit l’Iran selon ses propres termes « comme la plus grande source d’instabilité dans la région », reprochant à ses dirigeants de soutenir des groupes de la Résistance anti-israélienne dans tout le Moyen-Orient.
En ce qui concerne la crise en cours dans la Bande de Gaza, Il a déclaré que « le Hamas ne peut pas continuer à être une force militaire ou de gouvernement ».
D. Trump a appelé à plusieurs reprises à prendre le contrôle de Gaza et à déplacer sa population, pour développer ce qu’il a appelé « la Riviera du Moyen-Orient ». L’idée a été rejetée par le monde arabe et de nombreuses autres Etats, qui estiment qu’elle équivaut à un nettoyage ethnique.
Un accord de cessez-le-feu est en vigueur à Gaza depuis le 19 janvier, interrompant la guerre génocidaire menée par Israël, qui a couté la vie à près de 48 300 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et réduit l’enclave à l’état de ruines. Dix-neuf prisonniers israéliens et cinq travailleurs thaïlandais ont été libérés en échange de 1 135 prisonniers palestiniens, dans le cadre de la première phase de l’accord sur Gaza.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien et de son ancien ministre de la guerre pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la Bande de Gaza. Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de sa guerre menée contre l’enclave palestinienne.
G. Saar arrêté à Bruxelles ?
La Fondation Hind Rajab pour la défense des droits de l’homme, dont le siège se trouve en Belgique, a annoncé avoir déposé une plainte auprès de la Cour pénale internationale de La Haye contre Gideon Saar, ministre israélien des Affaires étrangères avant son voyage à Bruxelles.
L’ONG, fondée en Europe et agissant sur la base d’une procuration accordée par les familles de victimes palestiniennes, affirme que « Saar est complice de crimes de guerre, aux côtés du Premier ministre israélien Benajamin Netanyahu ».
Le journal israélien Haaretz a indiqué qu’aucune réponse officielle n’a été émise par le ministre israélien des Affaires étrangères ou son gouvernement à cette plainte jusqu’à présent (21h10 GMT). L’horaire de la visite de G. Saar à Bruxelles n’était pas connu.
La fondation se donne pour but de répondre et de renverser l’impunité d’Israël en ce qui concerne ses crimes de guerre et ses violations des droits de l’homme en Palestine, et plus particulièrement dans la bande de Gaza. L’institution est nommée en mémoire d’Hind Rajab, une Palestinienne de cinq ans de la bande de Gaza, tuée lors de l’invasion de Gaza par l’armée israélienne, qui a aussi tué six membres de sa famille. Deux personnels soignants sont morts en essayant de la secourir.