L’instance qui représente cette catégorie du personnel de la santé publique a appelé à l’adhésion à cette initiative face à la « marginalisation systématique de la part des ministères de tutelle à l’égard des revendications justes et légitimes des médecins, des pharmaciens, des internistes et des résidents ». Dans ce dossier, la Santé est aussi responsable de cette détérioration de la situation que l’Enseignement supérieur… En prévision d’une crise appelée à durer, le CNIR prévoit pour le 8 janvier un sit-in national devant le Parlement, à Rabat. Pour l’instance, ces multiples actions s’inscrivent dans le cadre d’« une étape d’escalade » exprimant le « rejet total » de « l’indifférence continue à l’égard des revendications » de cette catégorie de praticiens.
Le CNIR reproche au gouvernement « l’absence d’une réelle volonté » de « résoudre les problèmes structurels qui entravent le rendement » des praticiens, « ce qui affecte négativement la qualité des services de santé fournis aux citoyens ». Comme il loue les professeurs pour leur interaction avec le dossier revendicatif des médecins internes et résidents, tout en leur demandant d’initier une médiation avec les autorités concernées, pour une sortie de crise. Et dénonce « des pressions exercées par d’autres professeurs sur les internes et les résidents, qui exercent leur droit constitutionnel de grève ».
Les internistes ont observé une série de grèves nationales, du 27 septembre au 1er octobre, puis les 15, 16 et 17, ainsi que les 22, 23 et 24 octobre 2024. Le mouvement a repris les 5 et 7 novembre dernier. Une question se pose dès lors : a-t-on évalué le manque à gagner lié à cette tension qui a tendance à perdurer ?