La Résistance islamique au Liban, branche armée du Hezbollah poursuit ses opérations contre les forces d’occupation israéliennes à la frontière du sud du Liban. L’armée d’occupation ayant reconnu, dimanche, la mort de 5 soldats, dont un officier, en plus de 15 autres blessés, lors de combats à la frontière.
Dans ses premiers communiqués publiés, lundi, la Résistance a annoncé que ses combattants ont bombardé à 00h20, un rassemblement des soldats de l’occupation israélienne entre les colonies d’Al-Manara et de Margaliot avec une salve de missiles. Avant de récidiver, à 00h50, au même endroit.
A 6h30 du matin, un autre rassemblement de soldats israéliens a été visé à la porte de Fatima avec des obus d’artillerie. Une demi-heure plus tard, c’est une pluie de missiles qui a visé la même zone, ciblée pour la troisième fois un quart d’heure plus tard également à coup de missiles. Pui une quatrième fois à 8h00. Ces opérations surviennent en soutien au peuple palestinien inébranlable dans la bande de Gaza et à sa résistance, ainsi qu’en défense du Liban et de son peuple.
Le série d’opérations Khaybar le Hezbollah a lancé, à 07h05, un drone d’assaut contre la compagnie de l’industrie militaire Yodevat, au sud-est d’Akka (Acre). Les médias israéliens ont rapporté que plusieurs missiles lancés depuis le Liban se sont abattus à Metulla. A 8h30, la colonie de Kiryat Shmona a été soumise ) une volée de missiles, après que la Résistance ait averti hier soir les colons de Kiryat Shmona de l’évacuer.
L’autorité de radiodiffusion israélienne a déclaré, lundi, que pour des raisons de sécurité, les réunions gouvernementales ne se tiendraient pas dans un lieu fixe. Les médias israéliens ont rapporté que, de manière inhabituelle, la session du cabinet se tiendra dans un bunker et pour la première fois en l’absence des conseillers, évoquant des menaces sécuritaires visant des personnalités politiques. Le site israélien Walla a cité des sources gouvernementales disant que la réunion du gouvernement ne se tiendrait plus dans un lieu fixe, mais changerait en fonction des besoins de sécurité, et que la réunion d’aujourd’hui se tiendrait dans le sous-sol du bâtiment Generali à Al-Qods occupée qui regroupe plusieurs bureaux gouvernementaux. Le lieu de la réunion était censé rester secret, mais le Secrétariat du Cabinet a publié des informations sur le lieu de la réunion sur le site officiel du bureau du gouvernement, ajoutant que « selon les responsables du gouvernement, il s’agit d’une erreur ». Le 22 octobre, Mohammad Afif, responsable des relations médiatiques du Hezbollah, a affirmé que « la Résistance islamique au Liban est responsable de l’opération au drone qui visé la maison du criminel Netanyahu à Césarée ». Les médias israéliens ont révélé que le drone qui a frappé la maison de Benyamin Netanyahu à Césarée a précisément touché la fenêtre de la chambre du dirigeant sioniste.
La veille dimanche, la résistance islamique a revendiqué 27 opérations anti israéliennes entre 7:40 et 19:15. Elles ont visé les régions qui avaient été signalées dans son avis d’évacuation lancé samedi soir aux colons sionistes. Entretemps, les raids meurtriers israéliens se sont poursuivis sans répit, faisant au moins 19 martyrs. Pour la première fois, la localité Haret Saïda a fait l’objet de deux raids aériens qui ont fait 8 martyrs.
Selon les communiqués de la résistance, deux opérations ont visé deux bases israéliennes d’industries militaires. Ainsi, les drones d’assaut ont été lancés contre la région industrielle Bar Lev, située à l’est de Akka et appartenant à l’entreprise de composants aéronautiques BAZ. Cette base a été dédiée à Haïm Bar Lev qui a joué un rôle important dans les années 40 du siècle dernier dans les attentats perpétrés par la milice terroriste Palmah contre les autochtones palestiniens afin de les amener à quitter leur terre, lançant également la première campagne de destruction de leurs maisons pour les empêcher d’y revenir. Des salves de roquettes ont aussi ciblé la base Zevulun pour les industries militaires au nord de Haïfa.
La résistance a aussi rapporté avoir tiré a 16 :50 un missile sol-air en direction des avions de chasse israéliens qui survolaient la Bekaa de l’ouest et l’a obligé à battre en retraite. Elle a dit avoir fait de même à 18 :15 contre un drone Hermès 900, qui survolait également la Bekaa de l’ouest. En outre, elle a indiqué avoir visé à l’aide de salves de roquettes des groupements de militaires ennemis dans des colonies et positions israéliennes : la colonie Malikiya (10 :00), la colonie Karmiel (10 :00), dans l’entrée nord de la cour de la position israélienne Marj (11 :00), au nord-est de la colonie de Naharia (11 :00), la colonie Margaliot (14 :20), la colonie de Naharia (14 :40) (vidéo), la position de l’artillerie de Za‘oura (15 :00), la colonie de Manara (15 :10), la colonie Misgav Am (16:30), dans la périphérie de la colonie Biriya (16 :00), la colonie Eilat HaShahar (19 :15)…
Des groupements ont été frappés dans 6 régions du sud-Liban : la localité de Houla (12 :00), sur la Porte de Fatima à Kafar Kila (12 :10), la périphérie du village Aitaroune (16 :00), au sud de la localité Dhayra (16:20), Aitaroune une 2eme fois (16:30), la périphérie de la localité de Blida (16:30), de nouveau dans les environs de la localité Aitaroune (18 :30)…
La résistance a en outre revendiqué 4 attaques aux drones d’assaut dans l’après-midi sur les colonies Kfar Yuval, Sa‘sa‘, Zar‘it er Shomera.
Elle a diffusé dimanche les tirs de roquettes du 26 octobre sur la colonie Yesud Hama’ala, au nord-est de la Palestine occupée et les incendies provoqués par ces tirs.
Au milieu de la journée, les éclats de missiles se sont écrasés à Tamra, ville de Galilée occidentale occupée, blessant 3 personnes dont une femme de 57 ans. Plusieurs voitures et une maison ont pris feu.Selon l’AFP, l’armée d’occupation a annoncé dimanche que 5 soldats étaient « tombés au combat » la veille dans le sud du Liban, et quatre autres militaires avaient été grièvement blessés dans ces combats, portant à 37 le nombre de soldats israéliens tués depuis le début de l’offensive terrestre au Liban le 30 septembre. 4 des militaires tués appartiennent à la brigade 8207 et au bataillon Alon 228. Elle a fait état de 88 militaires blessés à la frontière avec le Liban durant les dernières 48 heures. Selon la chaine 12 israélienne, 22 militaires ont péri durant la semaine passée dans les combats au sud du Liban et à Gaza. 17 d’entre eux durant les trois derniers jours à la frontière avec le Liban.
Durant le mois d’octobre, 71 militaires et colons ont péri, selon les chiffres officiels recueillis par les médias israéliens. Le ministère de la Santé israélien a pour sa part rapporté qu’entre le 15 et 27 octobre, 1.110 blessés ont été hospitalisés dans les hôpitaux du nord. L’armée d’occupation israélienne a, quant à elle, avancé que 898 militaires ont été tués depuis le 7 octobre 2023 sur les trois fronts, dans la bande de Gaza, en Cisjordanie occupée et au sud du Liban.
Le raid israélien le plus meurtrier de la journée a tué 8 personnes et blessé 25 autres dans la localité Haret Saïda, aux confins de la ville de Saïda. C’est la première fois que cette localité qui accueille des milliers de déplacés du sud du Liban est bombardée. Parmi les martyrs, membres de la famille Fneich dont un bébé de 8 mois. Au sud, un deuxième raid a tué 5 personnes dans la localité de Chehabiyeh dans le casa de Tyr, et un autre a tué 3 personnes à Zawtar Charkiyeh. Dans la Bekaa, un raid sur une voiture à l’est du casa de Baalbek a tué 3 personnes.
Selon les correspondants au sud, des raids ont frappé les localités dont Bar’achite, Aïnatha, Haris, Majdal Selem, Chohour, Qalila, Bourj Chamali, Sama’iyeh, Deir Qanoune, Ras al-Ain, Balate, Cha’aytiyeh, Majdal Zoun, Zebqine, Arabsalim, Harouf, Bazouriyeh, et la ville de Nabatiyeh. Un pilonnage d’artillerie et au phosphore a visé Wadi Khansa, Bastara, Jabal Sadneh (Hameau de Chebaa) et Teir Harfa.
A signaler que le ministère libanais des Affaires étrangères a déposé une plainte contre Israël devant le Conseil de sécurité de l’ONU pour les massacres qu’il a perpétrés contre les civils et les destructions des villages sud-libanais.
