Le Kremlin a confirmé jeudi 16 décembre « sa détermination à entamer immédiatement les négociations » avec les États-Unis sur les garanties de sécurité pour Moscou face à l’intention de l’Otan de déployer ses forces en Europe de l’Est.
Il s’agit notamment de deux documents – un traité et un accord – que Sergueï Ryabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères, a transmis la veille à Karen Donfried, secrétaire d’État adjointe des États-Unis pour l’Europe et l’Eurasie.
Or, malgré les tentatives de Moscou d’apaiser les tensions avec l’Alliance, J. Stoltenberg a souligné le jeudi lors d’une rencontre avec Volodymyr Zelensky à Bruxelles que l’Otan rejetait l’exigence de la Russie de renoncer à l’adhésion de l’Ukraine. « Nous ne ferons aucun compromis sur le droit de l’Ukraine à choisir sa propre voie, nous ne ferons aucun compromis sur le droit de l’Otan à protéger et à défendre tous les alliés et nous ne ferons aucun compromis sur le fait que l’Otan ait un partenariat avec l’Ukraine », a-t-il affirmé, cité par l’AFP.
L’agence a également appris que K. Donfield était arrivée jeudi à Bruxelles pour présenter les propositions de Moscou à l’Otan au cours d’une réunion avec les ambassadeurs des États membres.
Dans le même temps, le secrétaire général de l’Alliance a rappelé que la nouvelle stratégie de l’Otan, qui doit être adoptée en juin au cours d’un sommet à Madrid, ne prévoit qu’un partenariat avec l’Ukraine. Il n’a pas évoqué la possibilité d’une adhésion du pays à l’Otan dans le cadre de cette stratégie qui déterminera les priorités pour le développement de l’organisation jusqu’en 2030.
Le 10 décembre, évoquant la nécessité d’ »établir un dialogue sérieux » sur les questions liées à la sécurité du pays, la diplomatie russe a souligné que la volonté d’entraîner l’Ukraine dans l’Otan comportait « le risque de déploiement de systèmes de missiles de frappe rapide et d’autres armes déstabilisatrices à distance minima de la partie centrale de la Russie ». Un « comportement irresponsable » qui « crée de graves risques militaires pour toutes les parties concernées pouvant mener à un conflit d’envergure européenne », selon Moscou.
Plus tôt cette semaine, Vladimir Poutine avait évoqué la nécessité « du lancement immédiat de négociations internationales » sur le sujet au cours des entretiens téléphoniques avec ses homologues français et finlandais.
Les États-Unis se sont déclarés vendredi 17 décembre prêts à discuter des propositions de la Russie visant à limiter drastiquement l’influence US et de l’Otan dans son voisinage, avertissant par ailleurs à nouveau qu’une invasion de l’Ukraine par Moscou aurait des conséquences « massives ». « Nous sommes prêts à discuter », même si les documents des propositions de traités rendues publiques par la Russie « comprennent certaines choses que les Russes savent inacceptables », a déclaré à la presse un haut responsable américain. Mais « s’il y a une agression de plus en Ukraine, cela aura des conséquences massives, massives, et cela coûtera très cher », a ajouté ce haut responsable ayant requis l’anonymat cité par l’AFP.

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