Le roi et le prince ont touché, l’année dernière, près de 50 millions de livres (près de 60 millions d’euros) en location de leurs propriétés en Angleterre et au Pays de Galles, rapporte le Sunday Times qui rappelle que les duchés de Lancaster et de Cornouailles, du roi et son fils, possèdent au total 5 400 biens en location. Une grande partie des loyers sont payés par des organismes caritatifs et des services publics.
Dans le détail, le prince William touche 37 millions de la part du ministère de la Justice pour la location d’une prison (Dartmoor) dans le sud de l’Angleterre. Le roi loue, lui, un entrepôt à Londres à l’assurance maladie britannique pour garer des ambulances électriques, pour un coût 11,4 millions de livres.
Aucune de ces propriétés royales n’est soumise à des taxes, et le roi paye des impôts sur leurs revenus sur la base du volontariat. Le Sunday Times précise dans son enquête que 15 % des biens habitables loués par le roi et le prince ont des performances énergétiques classées F ou G, alors que depuis 2020, il est interdit de louer des propriétés dont la performance est en dessous de E. Pis, certains contrats, avec des entreprises minières notamment, soulèvent des questions environnementales.
Dans un communiqué, le duché de Lancaster du roi Charles III dit avoir apporté des améliorations environnementales, celui de Cornouailles dit agir de façon responsable et de manière durable avec la stratégie industrielle du pays. Pour les spécialistes des comptes publics, il serait temps de revenir sur ces privilèges, d’autant que, outre ces recettes, la chancellerie britannique va verser l’an prochain 132 millions à répartir à toute la famille royale.