Le CNP a souligné, via un communiqué produit vendredi, que les cas d’Omar RadiSoulaimane Raïssouni et Taoufik Bouachrine, cités dans la résolution, sont ceux de condamnations « sans rapport avec la pratique du journalisme ». 

Le CNP estime ainsi que la résolution est « sans rapport avec les droits humains, mais plutôt une tentative désespérée de pression diplomatique sur le Maroc, pour servir un agenda géostratégique en faveur des partis européens, toujours nostalgiques de l’hégémonie et le passé défunt ». Il a déploré aussi une « généralisation inacceptable », notamment lorsque la résolution évoque « tous les journalistes » au Maroc et évalue la pratique de la liberté de la presse dans le pays à partir de « rapports inexacts », selon le Conseil. 

Le CNP dit exprimer « son profond étonnement face à la méthodologie avec laquelle la décision a traité les affaires portées devant la justice marocaine, adoptant un point de vue unilatéral et partial ». Il souligne, par ailleurs, le principe de présomption d’innocence n’empêche par « le respect du droit des plaignants à saisir la justice » dans le cas des trois journalistes. « Les accusations de viol et d’agression sexuelle reçoivent une attention particulière de la part des instances et des pays européens, mais cela n’a pas été appliqué à ceux qui ont porté plainte au Maroc », fait remarquer l’instance.

Le Conseil estime que « si le Parlement européen considère avoir le droit d’exercer cette ingérence flagrante et inacceptable, ce qui suscite le doute quant à ses intentions envers le Maroc, c’est qu’il a ignoré les violations flagrantes contre les journalistes, la liberté de la presse et la liberté d’expression dans de nombreux pays, y compris ceux situés en Afrique du Nord ».

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