Un porte-parole du ministère de la Défense de Pyongyang a qualifié ce test de « crucial », soulignant qu’il mettait à jour les « derniers développements » des missiles de la République populaire démocratique de Corée et démontrait la « modernité » et la « crédibilité » de sa « dissuasion stratégique ».

Le chef d’État Kim Jong-un, qui a assisté au lancement, a déclaré de son côté que cet essai représentait « une action militaire appropriée » et un « message envoyé aux rivaux », qui ont « intentionnellement aggravé la situation régionale » en posant récemment « une menace à la sécurité de notre République ». Le dirigeant nord-coréen a accusé les adversaires régionaux de Pyongyang de « resserrer dangereusement leur alliance nucléaire et de se livrer à diverses manœuvres militaires aventureuses », ajoutant que ces actions « soulignent encore davantage l’importance de renforcer nos forces nucléaires ».

La Corée du Nord condamne depuis des années les exercices militaires conjoints menées entre les États-Unis et la Corée du Sud. Pyongyang qualifie ces manœuvres de « frénétiques » et d’« hostiles », et les considère comme des répétitions en vue d’une invasion.

Plus tôt ce mois-ci, Pyongyang a accusé Séoul d’avoir largué des tracts de propagande par drones. En représailles, la Corée du Nord a fait exploser une section de route sur la frontière et largué à son tour des ballons remplis d’excréments sur son voisin du sud.

Les responsables nord-coréens n’ont précisé ni le type du missile testé, ni les détails techniques de cet essai. En revanche, des responsables sud-coréens et japonais ont affirmé qu’il s’agissait du missile nord-coréen « ayant volé le plus longtemps jusqu’à présent ». Le projectile est resté en vol pendant 87 minutes, atteignant une altitude de 7 000 km, ont déclaré des responsables japonais et sud-coréens, précisant qu’il avait parcouru 1 000 km horizontalement. Selon, le ministère japonais de la Défense, le missile s’est écrasé à environ 300 km à l’ouest de l’île d’Okushiri.

Plus tôt dans journée, l’armée sud-coréenne avait dit « détecter » le lancement du missile, précisant qu’il suivait une « trajectoire surélevée ». Si la Corée du Nord procède régulièrement à des essais de missiles dans un contexte de tensions avec la Corée du Sud et les États-Unis, un tir de missile balistique intercontinental reste un événement relativement rare. Le dernier test de ce type avait eu lieu en décembre 2023, lorsque le projectile avait parcouru environ 1 000 km au cours d’un vol de 73 minutes.

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