Le président élu a dénoncé deux projets d’attentats, alors qu’il avait déjà dû faire face durant la campagne à des persécutions judiciaires pour faire échouer sa candidature et rendre illégal son parti, la petite formation de gauche Semilla. Pendant ce temps, la candidate perdante, la conservatrice Sandra Torres, refuse toujours de reconnaître sa défaite. L’un des deux complots échafaudés pour éliminer B. Arévalo était baptisé « plan Colosio », en allusion au candidat à l’élection présidentielle mexicaine assassiné il y a trente ans. Le deuxième projet d’attentat visait également le leader de gauche, mais aussi sa vice-présidente élue Karin Herrera : ils devaient être assassinés par les membres d’un gang criminel.

Ces machinations, corroborées par plusieurs sources officielles, ont été prises très au sérieux par la Commission interaméricaine des droits de l’homme qui, dans une résolution urgente, a octroyé jeudi des mesures conservatoires à Arévalo et Herrera. Autrement dit, la Commission a ordonné au gouvernement guatémaltèque d’assurer la protection du duo élu. Dans ce contexte, Arévalo s’est abstenu d’apparaître en public et il a annulé les célébrations prévues dans le sillage de sa victoire écrasante de dimanche dernier.

De son côté, S. Torres son ex-rivale, a présenté vendredi une plainte officielle pour fraude électorale, dans une nouvelle tentative pour contester la légitimité de l’élection. Les partisans de B. Arévalo s’y attendaient : les forces conservatrices se déchaînent pour l’empêcher d’accéder au pouvoir.

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