« Cette élection est aussi une preuve internationale du rôle du Maroc et de sa politique étrangère, fondée sur la clarté et l’ambition, ce qui rend sa présence dans les organisations internationales souhaitable et nécessaire », a expliqué le ministre.

N. Bourita a déploré, en revanche, la campagne orchestrée par « l’Algérie et l’Afrique du sud », notamment « au sein de l’Union africaine » pour torpiller le dossier marocain. « Alger et Pretoria ont mené des campagnes médiatiques à travers des pions mercenaires, alors que le Maroc fournissait des explications importantes sur les mécanismes de sa candidature », a noté le ministre des Affaires étrangères.

En l’absence de réaction officielle, plusieurs médias algériens ont condamné l’élection du Maroc à la tête du CDH pour l’année 2024. « C’est une victoire du Mal sur le Bien », obtenue « par la corruption et le chantage et l’achat des votes en sa faveur », a estimé La Patrie News. « Malheureusement, le Maroc a remporté la présidence du Conseil avec 30 voix contre 17 voix pour l’Afrique du Sud. Une preuve de plus que le chantage et la corruption gangrènent bel et bien certaines institutions de l’ONU », a conclu la même source.

 Echouroukonline est allé jusqu’à attribuer la victoire du Maroc à « l’alliance sioniste mondiale ». Le royaume « a réalisé son objectif grâce au soutien qu’il a reçu pendant des décennies de la part de pays qui lui ont fourni une protection pour échapper à ses obligations de se soumettre au droit international dans le dossier de l’occupation du Sahara occidental », ajoute ce journal proche de l’establishment d’Alger.

Le Polisario a réagi aussi à la victoire du Maroc via Oubi Bachir Bouchraya, son représentant à Genève, qui a estimé que l’élection de Rabat a obéi à des considérations « géopolitiques et non juridiques » et à de « fortes pressions exercées par certaines forces influentes pour barrer la route à Pretoria pour la présidence du Conseil ». Le Front a mené, ces dernières semaines, une campagne contre la candidature marocaine.

En Afrique du sud, des médias ont reconnu la défaite de leur pays. City Press a indiqué que « le Maroc anéantit les espoirs de l’Afrique du Sud à la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU ».

 « Lors d’un vote mercredi à Genève, l’ambassadeur du Maroc, Omar Zniber, a été élu président du conseil après avoir recueilli 30 voix. Son adversaire sud-africain, Mxolisi Nkosi, n’a obtenu que 17 voix », indique de son côté Africa News. Média qui a embrayé sur le fait que « le Maroc est considéré par plusieurs pays africains comme une puissance occupante au Sahara occidental. La candidature de Rabat s’est également heurtée à l’opposition de son voisin l’Algérie».

N. Bourita a révélé qu’« au moins 10 pays africains » ont voté pour le royaume. Pour rappel, le groupe africain compte 13 sièges au CDH de l’ONU dont ceux  de l’Afrique du sud et l’Algérie.

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