Rafael Robles, porte-parole du PSOE, a déclaré, rapporte Europa Press, que les propos de Manuel Ángel Quevedo, coordinateur des projets et programmes publics du PP et président de l’Autorité portuaire, « révèlent une ignorance flagrante de la part du Parti populaire ». Et de préciser que le gouvernement espagnol finance des infrastructures publiques « réalisées par des entreprises espagnoles, ce qui créera des opportunités d’emploi pour les Espagnols ». Ila également souligné que le financement accordé par le gouvernement espagnol au Maroc pour la construction de l’usine de dessalement serait récupéré comme n’importe quelle autre opération financière.A ses yeux, le PP « continue d’exploiter la question marocaine avec un seul objectif : déstabiliser les relations et créer des tensions à Melilla ».
Manuel Ángel Quevedo a accusé le porte-parole socialiste à Melilla « d’ignorance, d’extrémisme et d’une propension à mentir et à manipuler ». Il a précisé que le financement de l’usine de dessalement de Casablanca a été obtenu par « un prêt à des conditions préférentielles, incluant une partie non remboursable », et a noté que d’autres provinces espagnoles, comme Almería et Málaga, ont exprimé leur « mécontentement de ne pas avoir bénéficié d’un traitement similaire ». Il a ajouté que « Robles ne sait pas de quoi il parle. Il ignore les détails du prêt ou ses conditions, tandis que l’usine de dessalement de Melilla reste inopérante » et rappelé que l’extension de l’usine de Melilla a été financée par des fonds européens alloués sous le gouvernement de Mariano Rajoy, et que le coût du projet sera supporté par les habitants de la ville.
Sofia Acedo, autre députée du PP à Melilla a appelé, elle, à un rapatriement coordonné des mineurs non accompagnés vers le Maroc, arguant que rejeter cette option serait une « erreur » en raison de ses implications dans l’encouragement de la migration irrégulière et l’exposition des enfants à divers risques.
Intervenant à la commission de l’intérieur de la Chambre des représentants, S. Acedo a annoncé son soutien à un projet de loi non contraignant proposé par le parti d’extrême droite Vox sur cette question, le justifiant comme étant en accord avec la politique migratoire constante de sa formation. Par ailleurs, la députée critiqué le gouvernement de Pedro Sánchez, l’accusant d’adopter une position « hypocrite » sur ce dossier. Elle a fait cas de la situation à Melilla en 2018, lorsque la ville a accueilli environ 2 000 mineurs, critiquant le gouvernement central pour avoir « abandonné la ville malgré des appels répétés ». Elle a indiqué que le ministre Fernando Grande-Marlaska avait promis de coopérer avec le Maroc. Des promesses, selon elle, qui ne seraient « jamais tenues ».