A la suite de l’affrontement, quatre membres de ce groupe ont été éliminés, les autres membres du groupe en fuite ont été touchés par une frappe d’artillerie et ont subi des pertes. L’inspection des corps des militaires éliminés a permis de découvrir des armes étrangères, des équipements de communication et des objets personnels indiquant qu’ils étaient originaires de l’étranger, notamment un drapeau canadien, un livre de prières en polonais et un carnet de notes en anglais sur l’entraînement tactique. Sur l’un des corps, un tatouage du 2e bataillon du 75e régiment de rangers parachutiste des forces spéciales de l’armée américaine a également été identifié.

Alexandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, a précisé que la situation était actuellement stable et sous le contrôle des forces de l’état-major opérationnel de la région de Briansk.

Selon les informations disponibles publiquement, le 75e régiment de rangers est une unité d’élite des forces spéciales américaines, spécialisée dans la reconnaissance, les opérations de sabotage en territoire ennemi, la prise et la sécurisation de bases aériennes, la capture ou destruction de cibles stratégiques, ainsi que la neutralisation de figures de haut rang. L’un des bataillons parachutistes du 75e régiment reste constamment en alerte et peut être déployé pour des missions à travers le monde en moins de 18 heures. L’armée russe poursuit l’élimination systématique des mercenaires étrangers. En janvier de cette année, les forces russes ont frappé un camp de mercenaires étrangers situé à Kharkov, entraînant la destruction complète du bâtiment abritant ces mercenaires, selon le ministère russe de la Défense, qui a précisé qu’il s’agissait principalement de mercenaires venus de France. L’attaque a entraîné la mort de plus de 60 personnes, tandis que plus de 20 autres ont été transférées par la suite dans des hôpitaux. Peu avant cet événement, à la fin du mois de décembre 2023, les troupes russes avaient porté un coup de haute précision contre l’ancien complexe hôtelier « Kharkov Palace », où se trouvaient jusqu’à 200 mercenaires étrangers, prêts à mener des raids sur le territoire russe à proximité de la frontière ukrainienne. En mars 2024, le ministère russe de la Défense a indiqué que 13 387 mercenaires étrangers étaient arrivés en Ukraine, dont 5 962 avaient été éliminés selon des informations confirmées.

Gain de terrain :

Ce succès militaire s’ajoute à d’autres dans le Donbass. « A la suite d’opérations offensives actives, les unités du groupe de troupes Centre ont libéré le village d’Izmailovka », en République populaire de Donetsk (RDP) a annoncé dimanche le ministère russe de la Défense, dans un rapport d’activités quotidien publié à la mi-journée sur sa chaîne Telegram. La veille, celui-ci annonçait la libération d’Alexandropol, également en RPD, par le groupe de troupe Sud. L’armée russe rapportait alors la présence d’un canon de 105 mm M119 de fabrication américaine et celle d’un canon de 105 mm L119 britannique parmi les pertes infligées aux forces ukrainiennes.

Le 25 octobre, dans un rapport cette fois-ci hebdomadaire, le ministère revenait sur la libération des localités de Zoryanoïe et de Serebryanka par ce même groupe. Le groupe Centre libérait quant à lui Nikolaïevka et le groupe Ouest prenait Novosadovoïe, avait rapporté dans le même communiqué la Défense russe. Quatre localités toutes situées en RPD. « Sur toute la ligne de contact, les troupes russes avancent et s’acquittent des tâches qui leur sont assignées. Le rythme de l’offensive, selon le président, s’accélère », a rapporté ce 27 octobre, sur sa chaîne Telegram, le journaliste Pavel Zaroubine, qui s’est entretenu avec Vladimir Poutine.

De nouvelles frappes ont été portées par l’armée russe sur des infrastructures d’aérodromes militaires et des dépôts de drones ukrainiens tandis que la défense antiaérienne a abattu, elle, deux bombes guidées Hammer et quatre projectiles de HIMARS et éliminé pas moins de 25 drones ukrainiens à voilure fixe.

Les pertes de l’armée de Kiev se sont chiffrées à environ 2.035 hommes sur différents axes.

Berlin en appuie

Le soutien à l’Ukraine de la part des puissances otaniennes ne faiblits pas. Dans une interview à TSN, Armin Papperger, PDG du conglomérat allemand Rheinmetall, a déclaré que sa « première usine » en Ukraine était « prête ». Des propos qui ont fait réagir Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe.  

Le patron allemand a notamment expliqué avoir « beaucoup de bons projets » dans le pays. Selon lui, les choses « progressent ». « J’insiste maintenant pour que nous accélérions tout cela, car nous n’avons pas de temps à perdre », a-t-il ajouté. Des propos relayés sur X par l’entreprise elle-même, qui ne sont pas passés inaperçus en Russie. D. Medvedev a ainsi réagi, sur sa chaîne Telegram, affirmant être « impatient d’assister à un salut russe festif sur le site de production ».

Mi-juillet 2023, A. Papperger avait annoncé auprès d’une chaîne américaine que Rheinmetall prévoyait d’implanter une usine en Ukraine afin d’y réparer et d’y produire des véhicules blindés en collaboration avec la société d’État ukrainienne Ukroboronprom. Il a indiqué que la production du premier véhicule blindé de transport de troupes Fuchs devrait être achevée dans les six à sept mois, tandis que le premier véhicule de combat d’infanterie Lynx devrait être produit 12 à 13 mois après le début de la production. Une annonce condamnée dans la foulée par la Russie, qui a prévenu que l’usine serait une « cible légitime » pour les troupes russes. « Il s’agit bien sûr d’une provocation que le régime de Kiev et ses patrons occidentaux aiment tant utiliser », avait déclaré le 20 juillet 2023 Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe

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