« Comme l’a dit le ministre des affaires étrangères, pour les habitants de Gaza, dont beaucoup ont perdu la vie, leur maison ou des êtres chers, les 14 derniers mois de conflit ont été un véritable cauchemar. C’est pourquoi le Royaume-Uni ne cesse de faire pression pour un règlement du conflit à Gaza », a ajouté la porte-parole de K. Starmer.

Décrivant Gaza comme un « site de démolition », D. Trump a appelé, samedi, à « nettoyer » l’enclave sinistrée et à réinstaller les Palestiniens en Jordanie et en Égypte. « Je préférerais collaborer avec certaines nations arabes et construire des logements dans un endroit différent où ils pourraient peut-être vivre en paix, pour changer », a déclaré D. Trump à des journalistes à bord d’Air Force One. « Il s’agit probablement d’un million et demi de personnes, et nous pouvons simplement nettoyer tout cela et dire “Voilà, c’est fini” », a-t-il ajouté.

L’Allemagne a réagi aussi le même jour en rejetant la proposition du président américain de déplacer les Palestiniens de Gaza vers des pays voisins, en l’occurrence l’Égypte et la Jordanie. Lors d’un point de presse tenu à Berlin, Christian Wagner, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que l’Allemagne maintenait son engagement à l’égard du consensus international concernant le statut de Gaza. « L’UE, nos partenaires arabes et les Nations unies partagent une position commune très claire : la population palestinienne ne peut être expulsée de Gaza, et Gaza ne doit pas être occupée ou recolonisée par Israël de manière permanente », a-t-il déclaré. Il a ajouté que le G7, qui regroupe les plus grandes puissances économiques du monde et dont font partie les États-Unis, a toujours soutenu cette position dans de multiples déclarations conjointes. « Les expulsions hors de la Bande de Gaza et l’établissement de nouvelles colonies ne sont pas possibles. C’est également un point que nous avons précisé lors de la réunion des ministres des affaires étrangères du G7 tenue à Tokyo en 2023. À cet égard, je pense que notre position est plus que claire », a-t-il déclaré. C. Wagner a souligné que l’idée de D. Trump avait déjà été rejetée par les pays de la région, et a insisté sur le fait que l’attention internationale ne devait pas détourner les efforts en cours en vue d’un cessez-le-feu durable dans la région. « Vous avez probablement aussi pris note des déclarations des ministres des affaires étrangères de l’Égypte et de la Jordanie. À cet égard, je voudrais souligner que pour nous, ce qui est crucial à l’heure actuelle, c’est la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu », a-t-il encore fait savoir aux journalistes.

De son côté, le ministre espagnol des Affaires étrangères a rejeté, lundi, l’idée du président américain de « nettoyer » la Bande de Gaza et de relocaliser sa population dans d’autres nations arabes. « Notre position est claire : les habitants de Gaza doivent rester à Gaza. Gaza est une composante du futur État palestinien, qui doit être contrôlé par un seul gouvernement », a déclaré Jose Manuel Albares, lors d’un discours tenu à Bruxelles. « Gaza et la Cisjordanie devraient être gouvernées dès que possible par une seule autorité nationale palestinienne », a-t-il poursuivi.

La présidence palestinienne a rejeté, lundi, les plans visant à créer une « patrie alternative » pour les Palestiniens. « Personne ne peut forcer les Palestiniens à quitter leur patrie », a déclaré Nabil Abu Rudeineh, porte-parole de la présidence, dans un communiqué, appelant l’administration US à « soutenir les solutions qui conduisent à une paix durable et à la stabilité pour la région et le monde ».

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