La région des trois frontières entre le Togo, le Bénin et le Burkina Faso présente de nombreux intérêts pour le GSIM, filiale régionale d’al-Qaïda. Cette zone forestière offre une base de repli naturelle pour les hommes armés qui profitent des frontières pour semer leurs poursuivants. Ensuite, il s’agit historiquement d’une région de commerce, mais aussi de trafic. « Le carburant, les piles, les cigarettes ou d’autres marchandises venues des ports de Lomé et Cotonou passent par-là », explique une source burkinabè proche des autorités.

En étendant son rayon d’action sur les pays côtiers, le GSIM diversifie ainsi ses circuits d’approvisionnement. D’après des observateurs, le groupe met en place une « stratégie d’occupation des régions septentrionales pour taxer et se servir sur les transports commerciaux ». En s’implantant dans ces zones forestières, le groupe terroriste cherche à « capter des revenus de l’orpaillage et des trafics illicites », indique-t-on. Il y a quinze jours, un accrochage dans la localité de Kpinkankandi, à la frontière avec le Burkina Faso, avait déjà fait six morts dans les rangs forces armées togolaises.

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