JD Vance, vice-président américain, s’en est vivement pris à la politique migratoire et sécuritaire de l’Union européenne. Dans un entretien accordé au média britannique UnHerd, a également répondu aux accusations de Volodymyr Zelensky, qualifiant « d’absurdes » et « non productives » les critiques du dirigeant ukrainien. « Nous sommes très déçus, moi, le président Trump, et toute notre administration, de constater que les Européens réclament une politique économique et migratoire plus raisonnable, mais reçoivent exactement le contraire », a-t-il fait remarquer.Selon lui, cette contradiction affaiblit les fondements démocratiques de l’Occident. Il estime que la politique des frontières ouvertes, imposée sans réel débat populaire, « mine la confiance démocratique ». « Le projet démocratique de l’Occident s’effondre quand les gens demandent moins d’immigration et que leurs dirigeants y répondent par plus d’immigration », a-t-il martelé.
JD Vance a aussi dénoncé la faiblesse militaire de l’Europe. D’après lui, la majorité des pays du continent n’ont pas la capacité de se défendre de manière autonome. Seules quelques exceptions sont citées : « Les Britanniques, les Français et les Polonais sont des exceptions, mais ces exceptions confirment la règle », affirme-t-il. Pour Vance, les dirigeants européens ont « largement sous-investi dans leur sécurité » et il appelle à une autonomie stratégique accrue : « Je ne veux pas que les Européens fassent simplement ce que leur disent les Américains. Ce n’est pas dans leur intérêt, ni dans le nôtre ».
En parallèle, JD Vance a réagi fermement aux propos de V. Zelensky, qui reproche aux États-Unis une supposée bienveillance envers la Russie. Le vice-président américain a jugé ces déclarations « absurdes » et « improductives », en rappelant que les États-Unis restaient le principal soutien militaire et financier de l’Ukraine. « Dire que nous sommes du côté de la Russie alors que nous soutenons militairement et financièrement l’Ukraine est complètement illogique », a-t-il déclaré. JD Vance a précisé que chercher à comprendre les objectifs stratégiques de Moscou et de Kiev ne signifiait en rien soutenir la Russie : « Il est nécessaire de comprendre les lignes rouges de chaque camp pour espérer mettre fin au conflit ».
Fin février, lors d’une rencontre houleuse à la Maison-Blanche, JD. Vance avait déjà recadré V. Zelensky en déclarant : « Vous devriez remercier le président pour ses efforts visant à mettre fin au conflit ».