À l’issue d’une offensive éclair, une coalition rebelle dominée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC), dirigé par Ahmed al-Charra, a renversé le 8 décembre Bachar el-Assad, qui s’est réfugié en Russie avec sa famille. Son départ a constitué un revers pour Moscou, qui était, avec l’Iran, le principal soutien de l’ex-dirigeant syrien et intervenait militairement en Syrie depuis 2015.

Depuis, le sort de la base navale de Tartous et de l’aérodrome militaire de Hmeimim, infrastructures clés pour la Russie au Moyen-Orient, dans le bassin méditerranéen et jusqu’en Afrique, semble être remis en cause.

A. al-Charaa avait salué fin décembre les « intérêts stratégiques profonds » entre la Syrie et la Russie et exprimant un désir de reconstruire la relation avec Moscou. « La Russie est un pays important (…) Il existe des intérêts stratégiques profonds entre la Russie et la Syrie », avait-il affirmé lors d’une interview avec la chaîne Al-Arabiya, précisant que « tout l’armement syrien est d’origine russe et (que) de nombreuses centrales électriques sont gérées par des experts russes ». « Nous ne voulons pas que la Russie quitte la Syrie de la manière dont certains le souhaiteraient », avait-il ajouté.

Mi-décembre, le président russe avait lui assuré que la chute de Bachar el-Assad n’était pas « une défaite », déclarant que Moscou y avait atteint son objectif en empêchant que le pays ne devienne « une enclave terroriste ». La Russie a été vivement critiquée pour son intervention militaire en Syrie à partir de 2015 pour sauver B. el-Assad.

Au micro de RT, M. Bogdanov, a signalé que « cette visite officielle vise à renforcer les relations historiques entre la Russie et la Syrie sur la base d’intérêts communs ». Il a également souligné l’importance de parvenir à l’harmonie et à la stabilité sociale dans le pays.

A rappeler que les Européens se sont accordés le 27 janvier sur une « feuille de route » pour assouplir les sanctions imposées à la Syrie sous le gouvernement de B. el-Assad, a annoncé Kaja Kallas, responsable de la diplomatie européenne. Les autorités de Damas espèrent une levée des mesures coercitives pour reconstruire le pays et attirer les investissements.

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